Sous la commande du conciliateur du gouvernement fédéral, Carl Gareau, une nouvelle ronde de négociations s’est tenu à Yellowknife, ce mercredi 1er août entre l’administration et les représentants des employés du centre de traitement Trailcross de Fort Smith. À la veille de l’ultimatum lancé par l’union des travailleurs pour déposer l’avis de grève effectif le 6 août, cette réunion s’avère être la dernière chance pour éviter une grève que personne ne souhaite.
Rejoint dans son bureau d’Inuvik, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Floyd Roland commente divers aspects de ce conflit. « J’ai écris une lettre aux deux parties leur demandant de procéder aux négociations et d’aboutir à une résolution. En effet, les négociations étant entre les employés et l’employeur, elles tombent à l’extérieur du programme du gouvernement pour le Syndicat des travailleurs du Nord. Ainsi, leur processus de négociation relève du Code canadien du travail. Mais nous examinons ce qui se passe, car en bout de ligne, ce service touche les gens du territoire ».
Ce désaccord entre une organisation à but non lucratif et des employés qui tendent vers une équité salariale avec leurs homologues travaillant pour le gouvernement, rappelle celui du centre de traitement Nat’s ejée Kéh, dans la réserve de la première nation K’atlodeeche. « À chaque fois qu’un contrat se termine entre des employés et un employeur, il y a une possibilité pour que les choses dérivent et que des moyens de pressions soient élaborés, commente le ministre de la Santé et des Services sociaux. » Rappelons qu’à l’issue positive des négociations pour le centre de la réserve de Hay River, un certain crédit a été attribué pour l’implication du gouvernement qui avait réclamé à l’employeur de poursuivre les discussions.
Mais pour le centre de Fort Smith, le ministre Roland n’a pas relevé directement l’invitation lancée par le vice-président régional de l’Alliance de la fonction publique du Canada, Jean-François des Lauriers. Ce dernier évoquait dans un communiqué de presse, que grâce à ces négociations, le gouvernement des TNO posséderait désormais une occasion pour entamer un processus afin de financer adéquatement ce centre de traitement.
« Il y a plusieurs années, des ONG ont approché le gouvernement territorial, clame le ministre, en déclarant qu’elles pouvaient mieux administrer certains services et de façon plus économique. Maintenant, nous subissons de fortes pressions pour réintégrer ces ONG au sein du gouvernement ou encore d’établir la parité avec les salaires gouvernementaux. Récemment, le GTNO a revu ces mandats, et nous avons adopté une classification où certaines régions et certains organismes sont autorisés à déclarer une inflation de leurs coûts fixes. Nous jouons avec cette marge, car ainsi qualifiée, cette inflation est incorporée dans la planification du budget du gouvernement. Néanmoins, certains organismes ne se classent pas sur cette liste ».
Advenant une grève, le gouvernement s’est assuré de pouvoir satisfaire sa priorité, qui se dirige vers les clients de cette installation. « Nous avons prévu de relocaliser les patients vers d’autres installations. À ce point-ci, tous ces établissements se trouvent aux Territoires. »
Au moment de mettre sous presse, aucun avis n’a été divulgué sur l’issue des négociations.