La Société du pont du Deh Cho annoncera officiellement la construction du pont de Fort Providence lors d’une cérémonie spéciale à cet endroit ce vendredi.
C’est l’entreprise du Nouveau-Brunswick ATCON qui a été retenue par la Société pour réaliser les travaux. La filiale du gouvernement des TNO a ainsi opté pour un entrepreneur général qui veillera à assurer toutes les phases de la construction de l’infrastructure, plutôt que d’y aller avec différents entrepreneurs comme prévu initialement.
L’entreprise spécialisée dans plusieurs domaines de la construction a évalué les coûts de l’aménagement du pont à un peu plus de 130 millions de dollars, a révélé Andrew Gamble, directeur de projet à la Société du pont du Deh Cho. Ce dernier ajoute que l’estimation totale du projet, en additionnant notamment les coûts pour l’aménagement du site avant la construction du pont et les frais d’assurances, se chiffre à environ 150 M $.
M. Gamble a aussi confié que le début des travaux du pont lui-même est prévus pour le printemps 2008 et qu’il devrait être complété à l’automne 2010. D’ici quelques semaines, des travaux de préparation du site seront néanmoins entrepris, ajoute-t-il.
Le pont d’un kilomètre de long sera aménagé tout juste à côté du corridor actuel du traversier de Fort Providence. M. Gamble précise que les opérations du traversier ne seront nullement affectées par le projet de construction dans les trois prochaines années.
Impliqué de très près dans le dossier, le premier ministre des TNO, Joe Handley, a affirmé que ce sont les garanties offertes par la compagnie en cas de dépassement des coûts qui ont convaincu le gouvernement de faire appel aux services d’ATCON. « C’est leur façon d’opérer dans les projets. Ils ne pourront pas prendre les travaux à la légère en se disant qu’ils peuvent transférer la facture au gouvernement si les coûts augmentent », a-t-il expliqué.
Par ailleurs, le premier ministre a nié la nouvelle du réseau CBC affirmant que le Groupe Canam Inc., du Québec, a déposé une demande d’injonction à la Cour suprême des TNO pour interdire le début des travaux. Selon ce qu’a appris la chaîne publique, la compagnie québécoise intente ce recours car elle dit que le gouvernement des TNO n’a pas respecté une entente survenue ce printemps et qui lui garantissait l’approvisionnement en acier du pont pour un montant total de 39 M $. « Ce ne sont que des spéculations », a déclaré Joe Handley. Il n’a pas été possible d’entrer en contact avec un porte-parole du Groupe Canam Inc. pour vérifier si une demande d’injonction a effectivement été faite.
Pour sa part, la Société du pont du Deh Cho confirme que des discussions ont bien eu lieu, mais insiste qu’aucune entente officielle n’a été conclue ce printemps avec l’entreprise en question.