Le député de Kam Lake, Dave Ramsey, a vigoureusement réagi, cette semaine en Chambre, à l’annonce récente de la construction du Pont Deh Cho.
Il dénonce que le gouvernement ait précipité le processus alors que de nombreuses questions restent sans réponse par rapport au projet. Il est notamment inquiet que ce futur pont qui impliquera un péage de 6,75$ la tonne pour ses utilisateurs pourrait engendrer une augmentation du coût de la vie pour les résidents du nord du Grand Lac des Esclaves. Selon lui, il est regrettable que le gouvernement n’ait pas démontré la preuve du contraire avant de s’embarquer dans ce projet.
M. Ramsay déplore aussi l’augmentation significative du coût du projet de 70 millions à 150 millions de dollars depuis 2002, alors que l’implication financière du gouvernement fédéral est loin d’être assurée.
Le premier ministre, Joe Handley, a répondu que le coût pour les consommateurs et l’industrie restera le même en tenant compte de l’inflation. Il a rappelé que le prix de 6 $ la tonne qui était prévu en 2002 sera simplement indexé en argent de 2007 pour se situer autour de 6,75 $ la tonne. Il ajoute que les rapports des commerces et industries de 2002 qui disaient que ce pont à péage représentait une économie tiennent toujours.
M. Ramsay a dit trouver dommage qu’aucun vote en Chambre n’ait été tenu pour approuver le projet. Il est persuadé que la majorité des députés se seraient prononcés contre l’idée. Le député prévoyait d’ailleurs déposer une motion, le 22 août, pour avoir plus d’informations sur les impacts socio-économiques de ce projet.
La loi SCAN risque d’attendre
Au moment de mettre sous presse, il était toujours impossible de confirmer si la controversée Loi visant à accroître la sécurité des collectivités et des quartiers, avait franchi l’étape de la troisième lecture. Rappelons que cette loi donnerait des pouvoirs d’intervention accrus aux autorités dans les résidences suspectées de tenir des activités illégales.
Selon les aveux mêmes du premier ministre Joe Handley, deux jours avant la fin de cette dernière session de la 15e législature, de nombreux débats étaient à prévoir et il y avait fort à parier que le gouvernement manque de temps dans ce dossier. Ce dernier s’attendait à ce que les députés opposés au projet de loi ralentissent considérablement le processus lors de la révision et que celui-ci ne puisse même pas se rendre à l’étape du vote. En début de semaine, le Comité sur les programmes sociaux, sa présidente Sandra Lee en tête, a recommandé que l’adoption du projet de loi soit repoussée à une session ultérieure. Selon elle, le projet présente trop de déficiences sous sa forme actuelle .
« Le Comité croit que le concept de base de ce projet de loi est bon, mais la mise en œuvre proposée par cette loi est bourrée de problèmes », a indiqué Mme Lee.