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le Vendredi 16 novembre 2007 0:00 Économie

Les deux parties en viennent à une entente Mine Ekati

Les deux parties en viennent à une entente Mine Ekati
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Comme l’anticipaient les leaders syndicaux en septembre suite à l’expiration de la dernière convention collective à la mine Ekati, les négociations avec l’employeur se sont très bien déroulées et une entente préliminaire a été conclue le 7 novembre dernier.

Les quelque 400 syndiqués de la mine seront maintenant invités à se prononcer sur cet accord lors de la dernière semaine de novembre et la première semaine de décembre. Mais de l’aveu même du vice-président pour la région du Nord de l’Alliance de la fonction publique du Canada, Jean-François Des Lauriers, cette nouvelle convention offre des améliorations très intéressantes aux travailleurs.

C’est pourquoi, il suggère fortement à ses membres de voter en faveur de cette entente qui répond à plusieurs besoins qui avaient été laissés en suspens suite aux négociations houleuses qui avaient amené à la dernière convention collective d’une durée d’un an. Rappelons qu’une grève de près de trois mois avait paralysé les activités de la mine de diamants au printemps 2006.

Cette fois-ci, la convention collective serait d’une durée de quatre ans, rétroactive au 1er septembre 2007. Parmi les gains, M. Des Lauriers cite des augmentations salariales annuelles équivalentes à l’indice des prix à la consommation plus 1,25 %, la mise sur pied d’un système de résolution de conflit plus simple et plus rapide, un mécanisme de mise à pied plus juste qui tient compte de l’ancienneté et une augmentation de 11,5 % des prestations pour invalidité à court terme.

Finalement, BHP Billiton, le propriétaire de la mine Ekati, versera la somme de 10 000 $ pour la création d’un fonds nordique de justice sociale administré conjointement par l’employeur et le syndicat et qui mettra en place des projets pour faire face à des problématiques sociales qui touchent les communautés du Nord et ses travailleurs.

« L’employeur est arrivé cette année à la table avec une perspective plus positive. Ils savent maintenant que le syndicat est un avantage pour les employés », a expliqué M. Des Lauriers. Ce dernier est persuadé que des conditions de travail rehaussées par la présence d’un syndicat facilitent le recrutement du côté d’Ekati dans un contexte où la compétition est très féroce entre les mines pour aller chercher la main d’œuvre la plus compétente.

Le représentant syndical va même jusqu’à avancer que cette future convention collective établira une norme dans le secteur. « Ça va avoir des répercussions sur les autres opérations minières dans le Nord », a-t-il dit.

La mine Ekati est le premier producteur de diamants au Canada. Elle produit 6 % de l’approvisionnement mondial de diamant par valeur et 4 % par quantité. Elle est située à 300 kilomètres au nord-est de Yellowknife.