Avec la mise en place de plusieurs chaudières à granules pour chauffer ses installations municipales, la ville de Yellowknife espère épargner plus de 2000 dollars par année par fournaise. Avec ces nouvelles installations, la capitale ténoise peut espérer diminuer de 19 pour cent le coût de ses opérations pour chauffer ses bâtiments municipaux.
À ce jour, trois emplacements sont ciblés par la ville de Yellowknife : la piscine jumelée à la patinoire communautaire, une station de relèvement des égouts au centre-ville et une autre dans le quartier Frame Lake. Même si l’échéancier diffère d’un projet à l’autre, la mise en place de ces trois nouvelles chaudières est attendue pour les prochains mois. Le premier emplacement a été installé cette quatrième semaine d’octobre, et va chauffer la piscine municipale Ruth Inch ainsi que l’aréna communautaire juxtaposé. Selon Mark Henry, le coordonnateur de l’énergie de la ville, les gens ne feront pas la différence entre l’ancienne chaudière à mazout et la nouvelle à granules de bois. « Le système va servir à chauffer les bâtiments, mais aussi l’eau de la piscine, dit-il. Les utilisateurs ne se rendront compte de rien, c’est seulement la ville qui va sentir une différence au niveau des dépenses. » De plus, ce dernier insiste que la volonté de la ville de s’orienter vers cette technologie va stimuler le marché dans le secteur énergétique de la communauté, mais aussi permettre à réduire son bilan carbone. Les deux autres chaudières seront placées dans deux des stations de relèvement d’égout de la ville. Alors que le système situé au centre-ville sera bientôt en fonction, la ville doit encore trouver un soumissionnaire pour assurer la mise en place de la dernière fournaise.
Émission de Carbone équilibré
Selon les calculs de Mark Henry, ces installations nécessiteront 635 tonnes de granules par année. Le combustible sera acheminé de l’Alberta par transport routier. Questionné sur les émissions de carbone générées par ce mode de transport, le coordonnateur de l’énergie fait ce simple calcul : « Les granules nous arrivent par convois de 40 tonnes, il nous faut donc 16 convois pour acquérir l’équivalent de 640 tonnes. Si nous utilisions du mazout, il faudrait uniquement huit convois pour transporter la quantité nécessaire pour chauffer ces mêmes installations. La différence est que les camions de granules qui viennent de La Crète en Alberta parcourent la moitié de la distance des camions qui transportent le mazout qui provient d’Edmonton. » Mark Henry ajoute qu’ils équilibrent ainsi les émissions au niveau du transport, mais qu’ils diminuent celles de la ville avec l’utilisation de ce combustible. « C’est bénéfique dans l’ensemble, sans compter que même avec la variabilité du prix d’achat, le pétrole sera toujours plus cher que les granules de bois qui est un produit recyclé de déchets et ainsi neutre en carbone », conclut-il.
Cette conversion vers cette source d’énergie plus économique perdurera au fil des ans. Le prochain établissement municipal à l’étude sur la liste des chaudières à granule est le hangar des presses à balle, qui compactent les déchets sur le site du dépotoir municipal.