Shell Canada décide de se départir de 11,4 % du projet gazier Mackenzie.
Le projet gazier du Mackenzie (PGM) est sur le point de perdre un de ses cinq promoteurs. Shell Canada a exprimé le souhait de vendre au plus offrant ses parts qui représentent 11,4 % du projet. C’est donc un des trois champs gaziers terrestres développés à l’extrémité nord du delta du Mackenzie, le bassin d’exploitation Niglintgak, qui est à vendre. Niglintgak, contient 27 Gm3 de gaz brut et les promoteurs estiment que la production de ses 172 Gm3 pourrait s’échelonner sur 25 à 30 années. Shell Canada explique ce changement de cap quant au projet gazier par un désir de se concentrer sur d’autres occasions. Alors que les acheteurs ont jusqu’au 31 août prochain pour déposer leur offre, les différentes parties intéressées au développement de ce projet ont toutes assuré que cette décision ne traduisait rien de négatif quant au futur du gazoduc arctique. Le ministre de l’Industrie des TNO s’est même voulu rassurant en insistant que les acheteurs seraient nombreux à présenter des offres.
Pour la compagnie L’Impériale (34,4 %) qui chapeaute le consortium, composé de deux autres compagnies pétrolières (ConocoPhillips (15,7 %) et ExxonMobil (5,2 %)) et de l’Aboriginal Pipeline Group (33,3 %), la situation ne diffère pas de la ligne de conduite qu’elle s’est fixée. Rester engagée envers ce projet et travailler prudemment à faire avancer le PGM vers une conclusion fructueuse.
La perspective semble pourtant différente pour d’autres personnes qui connaissent bien le projet. Kevin O’Reilly, de l’organisme Alternative North, a déclaré à un autre média que cet événement sonnait le glas de ce projet. « Si l’une des plus importantes compagnies pétrolière et gazière ne pense pas pouvoir faire de l’argent et se retire de [ce projet], qu’est que cela indique? Je pense que cela traduit qu’ils ne sont pas intéressés à investir dans ce projet », rapporte CBC North.
Après le feu vert donné par l’Office national de l’énergie, conditionnel à l’obtention de milliers de permis, le consortium a jusqu’à la fin de l’année 2013 pour annoncer si oui ou non il décide de construire le gazoduc qui traverserait du nord au sud l’ensemble des Territoires du Nord-Ouest.