Le Conference Board du Canada a publié plus tôt cette semaine un rapport positif sur l’économie des territoires canadiens.
L’année 2012 devrait être plus favorable sur le plan économique pour les Territoires du Nord-Ouest. C’est ce qu’un récent rapport du Conference Board du Canada affirme après avoir évalué les projets à venir dans la région. La firme parle d’une augmentation du PIB (produit intérieur brut) de 5,9 %, une nette amélioration comparé à 2011, où l’industrie minière avait connu un léger recul. Les prochains contrats et investissements dans le secteur minier feront même augmenter le PIB de 7,6 % en 2013, selon les prévisions du Conference Board du Canada.
« La croissance économique a été plus faible en 2011 parce que Diavik n’a pas produit autant de diamants que prévu. Si la mine réalise la production annoncée pour cette année, on devrait voir une augmentation », explique Marie-Christine Bernard, directrice associée, responsable de la prévision provinciale et territoriale pour le Conference Board.
La mine diamantaire qui a produit 6,7 millions de carats en 2011 – soit 200 000 carats de moins que prédit – espère atteindre les 8,3 millions de carats en 2012. La mine Ekati, pour sa part, devrait rester en activité grâce à de nouveaux projets, dont le Misery open-pit.
Main-d’œuvre recherchée
À la lumière des évaluations faites, le Conference Board du Canada remarque qu’avec la venue de plusieurs chantiers miniers, la demande en travailleurs qualifiés sera importante au cours des prochaines années. Il n’a cependant pas fait de recherches quantitatives, mais il semble évident que les mines auront besoin de travailleurs.
« Présentement, il n’y a pas assez de main-d’œuvre qualifiée dans les territoires (Yukon, Nunavut et TNO) pour satisfaire toutes les demandes dans le secteur minier. Il y aura sans doute une pression pour attirer les travailleurs d’autres provinces », affirme Mme Bernard.
L’entreprise Diavik est le plus gros employeur et le plus grand extracteur diamantaire parmi tous les territoires canadiens. Elle a employé près de 1 110 travailleurs en 2011, dont 628 étaient des résidents du Nord. Avec le feu vert sur d’autres initiatives d’exploration, elle devrait sans doute augmenter ces chiffres en 2012.
Un développement plus avancé
Selon le rapport bisannuel du Conference Board du Canada, le secteur minier, aux Territoires du Nord-Ouest, connaît un certain recul par rapport à celui du Nunavut et du Yukon. L’industrie minière y serait plus avancée que chez leurs voisins.
« Les TNO ont bénéficié de gros investissements au cours de la dernière décennie, la situation est donc différente. On a observé que les dépenses en exploration minière étaient moins grandes aux Territoires du Nord-Ouest qu’au Nunavut et au Yukon. Ce qui indique que les investisseurs ont moins d’intérêt », ajoute la directrice associée.
Les économies des trois territoires sont très concentrées dans le secteur primaire. Les transports, la construction et la démographie sont influencés par les variations économiques de l’industrie minière.
Bien que les TNO semblent être dans une moins bonne position que le Yukon ou le Nunavut, il n’en reste pas moins que son économie est en santé.
« La croissance économique des Territoires du Nord-Ouest est quand même assez forte si on compare à celle du Canada. Il y a de bonnes perspectives », pense Marie-Christine Bernard.