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le Jeudi 22 mars 2012 13:07 | mis à jour le 20 mars 2025 10:38 Économie

CDÉTNO Premiers contacts

CDÉTNO Premiers contacts
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Le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest organisait sa première activité rencontre avec les investisseurs québécois qui se sont déplacés à Yellowknife pour rencontrer les entrepreneurs ténois.

Le premier contact pour la majorité de la délégation québécoise s’est fait le lundi 19 mars alors que le Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest avait donné rendez-vous à tous au Mackenzie Lounge.
Les investisseurs ont ainsi pu rencontrer le maire de Yellowknife, Gordon van Tighem, et le conseiller municipal, Mark Heyck, qui étaient présents lors de la soirée.

Le CDÉTNO pouvait aussi compter sur la présence du ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement, David Ramsay, qui s’est adressé à tous en parlant de la situation aux Territoires du Nord-Ouest.
Le ministre David Ramsay s’est même permis une allocution en français, voulant démontrer tout le potentiel du territoire.
« Comme vous le savez, nous sommes ensemble pour discuter du potentiel incroyable des Territoires du Nord-Ouest et voir comment grâce à votre aide, nous pourrons découvrir ce potentiel. C’est une époque excitante pour ceux qui viendront investir et participer à l’avancement et au développement de nos richesses. »

L’Abitibi et les TNO

La majorité de la délégation provient de la région de l’Abitibi-Témiscamingue.
De l’avis du président du CDÉTNO, Jean-François Pitre, le lien s’est fait naturellement avec les gens de l’Abitibi par les nombreuses similarités que la région partage avec les Territoires du Nord-Ouest.
« Nous avons été saisis par le dynamisme des gens que nous avons rencontrés dans le Nord du Québec. En Abitibi, nous avons tout de suite senti que le courant passait bien et votre présence parmi nous en témoigne. Nos deux régions, de par leurs situations géographiques, leurs climats et la présence de secteurs de ressources naturelles vigoureux, ont beaucoup de choses en commun. »
Les investisseurs québécois ont été présentés à quelques entrepreneurs de la région dans une formule « speed-dating » où ils ont pu trouver des affinités, ce qui leur permettra éventuellement de créer des partenariats.
Mais ce n’est que la première étape dans ce long processus qu’est une entente d’affaires et il devra y avoir encore plusieurs rencontres avant qu’un contrat soit signé.
« Pour se marier, il faut d’abord sortir ensemble quelques fois et essayer de trouver exactement ce qu’on peut partager et ce qu’on ne peut pas partager », image le commissaire de la Corporation de développement industriel de la région de Val-d’Or, Jean-Yves Poitras. « Alors je crois qu’il y aura d’autres étapes, mais cela peut prendre du temps. Mais il faut commencer quelque part et maintenant c’est fait. »

Occasion d’affaires

La délégation retourne tout de même très satisfaite de son voyage à Yellowknife, ayant pu discuter aussi d’enjeux territoriaux avec, entre autres, le gouvernement, tout en créant un premier contact avec certaines entreprises du Nord.
Ce qui ressort majoritairement pour les investisseurs québécois, c’est que finalement, l’Abitibi-Témiscamingue et les Territoires du Nord-Ouest se ressemblent beaucoup.
« C’était une première approche pour voir les occasions qui existaient et pour comprendre aussi la région, affirme le représentant de Stavibel-SNC Lavallin, Steven Campbell. Finalement, on se rend compte que vous avez pas mal les mêmes problèmes que l’on vit chez nous. On se demande toujours comment on va faire pour allier l’économie avec le respect des communautés autochtones, l’environnement. Et on se demande toujours aussi comment cela se fait que la législation ne suit pas. Ce qu’on retient, c’est que c’est bon de savoir qu’ailleurs c’est comme chez nous. »
Ce n’est pas demain que des contrats seront signés et que de nouveaux bureaux vont s’ouvrir à Yellowknife, mais maintenant que le premier pas est fait, une satisfaction en est retenue.
« On est contents d’être venus et on va sûrement revenir, ajoute Steven Campbell. Le développement du Canada va passer par le Nord, c’est certain, et notre souveraineté comme pays aussi. »