le Vendredi 2 mai 2025
le Jeudi 6 février 2014 11:55 | mis à jour le 20 mars 2025 10:39 Économie

Affaires Une auto-analyse de l’entrepreneuriat franco-yellowknifien

Affaires Une auto-analyse de l’entrepreneuriat franco-yellowknifien
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Côté partenariat, êtes-vous à l’étape de planifier, d’agir ou d’innover? La communauté d’affaires francophone de Yellowknife était invitée à répondre à ce type de questions le 4 février dernier, dans le cadre d’une consultation visant l’autoévaluation des communautés de langues officielles en situation minoritaire. L’exercice imposé avait pour but « d’évaluer l’offre de services en développement économique dans le cadre du programme d’Emploi et Développement social Canada. »
Dix membres du Conseil de développement économique des Territoires du Nord-Ouest (CDÉTNO) ont participé à l’exercice, qui avait lieu à l’école Allain Saint-Cyr. La séance était animée par Maurice Chiasson, de MC Consultants, et Isabelle Déry, d’ID Entrepreneurship. Il fallait analyser la communauté d’affaires francophone de Yellowknife sous une multitude d’angles, avec une grille d’analyse fournie par le gouvernement fédéral. Il y était par exemple question de la capacité de la communauté à diversifier l’économie ou encore à renforcer le développement des ressources humaines, dynamiques auscultées en regard du partenariat, de la gouvernance, etc. Dans 48 domaines, l’assemblée devait évaluer si elle se trouvait, dans un ordre graduel de développement, au stade de planifier, d’agir, de soutenir ou d’innover. Emploi et Développement social Canada prévoyait initialement deux jours pour l’exercice, mais pour des raisons pragmatiques, il a été ramené à environ trois heures.

Évaluer l’outil
La contrainte de la mobilité des travailleurs est revenue à plusieurs reprises lors de la consultation. Le problème de rétention a son poids lorsqu’il est question de ressources humaines, de partenariat ou de planification stratégique. « À Whiterhorse et Yellowknife, a toutefois précisé la conseillère municipale de Yellowknife, Linda Bussey, les gens partent aujourd’hui moins vite qu’auparavant. Mais ils changent plus d’emploi. »
La capacité financière a été évaluée comme une zone à améliorer, tout comme le leadership. Un participant a déploré que la Fédération franco-ténoise ne joue pas son rôle dans ce domaine, une autre participante a relevé qu’on retrouvait toujours les mêmes personnes dans les conseils d’administration.
Les participants ont trouvé l’exercice fastidieux, sinon inutile. Cela tenait principalement de la difficulté à donner une seule évaluation pour la communauté d’affaires alors que, comme l’a exposé Jean-François Pitre, elle se compose de gens qui ne sont pas au même niveau de développement, et qu’établir une moyenne n’est pas signifiant. « Ça n’a aucun sens, s’est-il exclamé! » « Les catégories ne fonctionnent pas vraiment, a souligné Linda Bussey. » Le président du CDETNO, Robert Galipeau, a suggéré au gouvernement d’évaluer son outil.
La directrice générale de l’organisme, Anne-Christine Boudreau a toutefois une lecture différente de l’événement: «J’ai aussi un bémol sur l’outil d’autoévaluation, par contre ça nous a aidé à prendre conscience et à réfléchir sur différents dynamismes, et ça a été un excellent moment de dialogue entre les secteurs des affaires, de l’éducation, de la santé, de l’immigration et de la politique municipale.»