Gahcho Kué signifie « l’endroit des gros lapins », en chippewyan. Un terrier de 1200 hectares à 280 km du nord-est de Yellowknife. La plus grosse mine de diamants à être construite depuis 13 ans, inaugurée à la mi-septembre.
Pourquoi extraire des diamants? « Les gens y sont encore très attirés. La demande risque de dépasser les ressources disponibles, d’ici 2020. Nous sommes à court de grandes mines. Un diamant, c’est un attachement émotionnel envers un trésor de la nature, de plus d’un milliard d’années », rapporte Tom Ormsby, des affaires générales et externes chez De Beers Canada.
La découverte du site de kimberlites – formations rocheuses qui contiennent des diamants – de Gahcho Kué a eu lieu en 1995 par Mountain Province Diamonds, avec qui De Beers Canada a signé un partenariat en 1997. Et puis, deux autres sites ont été décelés. « On a été limité par les saisons et les températures extrêmes, en plus de l’accès aux sites, avant de pouvoir confirmer que c’était une mine viable », déclare le directeur aux affaires générales et externes.
Après 3 ans de construction, la production a commencé au début du mois d’août dernier. Un impact de 440 millions de dollars pour l’économie territoriale jusqu’à maintenant. Les prévisions économiques s’élèvent à 5,7 milliards aux Territoires du Nord-Ouest pour tout le cycle de vie de la mine, qui est estimé à 12 ans. Le volume de diamants extraits se chiffre à 4,5 millions de carats par année.
Répercussions et avantages
Des ententes sur les répercussions et les avantages ont été signées avec six communautés des environs. Celles-ci comprennent des opportunités de formations et d’affaires ainsi qu’un programme de gestion environnementale. Les ententes décrivent également comment les différents acteurs y seront impliqués. Sur les six communautés, quatre d’entre elles figuraient sur les ententes de la mine Snap Lake, suspendue en 2015.
De Beers Canada n’a pas révélé les enjeux environnementaux désignés par les communautés, mais a affirmé que ceux-ci étaient notés dans un examen des répercussions environnementales. Un document de 15 000 pages, qui comportent les solutions devant être établies. La gestion des eaux fait partie de la liste. Au lac Kennady, des digues ont dû être mises en place pour drainer l’étendue d’eau où l’exploitation est effectuée. 3200 Kg de poissons ont été récoltés lors de ce drainage et ont été remis aux communautés.