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le Jeudi 19 janvier 2017 19:38 | mis à jour le 20 mars 2025 10:40 Économie

Développement minier La future route de Whati plaît à Fortune Minerals

Développement minier La future route de Whati plaît à Fortune Minerals
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Au lendemain de l’annonce de la construction de la route toutes saisons vers Whati, des échos se faisaient entendre concernant le développement minier dans la région.

Après l’annonce du gouvernement fédéral de financer à la hauteur de 25% la nouvelle route dans la région Tlicho, l’entreprise Fortune Minerals n’a pas caché son enthousiasme.

« La route toutes saisons Tlicho est un déterminant critique pour les opérations de la mine et permettra à la compagnie de transporter les concentrés de métaux vers le sud », indique Fortune Minerals dans un communiqué émis le 12 février.

La collectivité de Whati est située à 50 km au sud du projet d’extraction d’or-cobalt-bismuth-cuivre NICO que l’entreprise propose.

L’extraction du cobalt de cette mine serait utilisée pour la fabrication de batteries de lithium-ion utilisées pour les appareils électroniques portables et les véhicules électriques. Fortune Minerals doit toutefois trouver 600 $ millions pour mettre le projet en marche.

C’est une opération risquée autant en termes d’environnement que financièrement, selon le député de Frame Lake, Kevin O’Reilly.

« C’est une compagnie qui veut faire quelque chose qui n’a jamais été fait ici auparavant. Ils mélangent tous leurs déchets ensemble en un flux […] Je pense qu’il y a un nombre de questions techniques qui vont être posées de prime abord. Ils doivent créer un panel indépendant pour réviser l’opération. Si ça va de l’avant, c’est bien d’avoir une surveillance indépendante, mais c’est encore loin d’être construit », commente le député.

Il souligne également des inquiétudes soulevées par le partenariat public-privé (P3) relatif à la construction de la route, mentionnant que ce type de projet a été la cause de problèmes financiers à travers le pays.

Main-d’œuvre
En réaction au fait que les trois quart de la facture du chantier seront défrayés par le gouvernement territorial, M. O’Reilly se soucie de l’impact de cet investissement sur les programmes offerts aux citoyens ainsi que sur le marché du travail.

« Dans le premier budget, en termes de main-d’œuvre, [le GTNO] prévoit couper 125 postes. Certains postes étaient vacants, mais ces emplois ne seront plus là et ça aura un impact néfaste sur notre économie et sur la capacité des personnes à vivre dans le Nord », déplore-t-il.

M. O’Reilly croit qu’il y a des meilleures façons de créer des emplois dans les petites collectivités, au-delà des gros projets d’infrastructures.

« C’est certain que les gens de Whati et de la région Tlicho veulent cette route et je comprends ça, mais je pense qu’il y a des meilleurs moyens pour créer des emplois. Et on pourrait, par exemple, moderniser nos habitations, diminuer l’émission de gaz à effet de serre ainsi que diminuer le coût de la vie dans nos petites collectivités ».