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le Vendredi 15 février 2019 16:22 Économie

Énergie Penser Taltson

Énergie Penser Taltson
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Le GTNO veut recréer un partenariat avec les groupes autochtones.

La forme que prendrait un éventuel agrandissement de la centrale hydroélectrique Taltson, située à une soixantaine de kilomètres au nord de Fort Smith, dépendra de plusieurs facteurs, financiers bien sûr, mais aussi techniques, environnementaux et légaux.

Plusieurs études devraient se terminer dans les deux prochains mois et indiquer les solutions à privilégier.

Raccordement Taltson-Snare
Traverser le Grand lac des Esclaves pour transporter l’électricité de la centrale Taltson à celle de Snare semble la meilleure solution.

Contourner le lac par l’ouest pose d’importants défis techniques en raison de la longueur de la ligne, a fait savoir le ministère de l’Infrastructure à L’Aquilon. Un tracé par l’est est éliminé en raison d’un conflit d’usage potentiel avec le projet de réserve de parc national Thaidene Nene.

Pour traverser le lac, il y a deux options. La société canadienne d’experts-conseils en génie énergétique Teshmont Consultants LP étudie actuellement l’une d’elles, l’utilisation d’un câble sous-marin. L’entreprise a été choisie à la suite d’un processus d’appel d’offres ouvert et concurrentiel. Les résultats préliminaires de l’étude technique devraient être connus début mars, mais le tracé final devra être validé ultérieurement en fonction de plusieurs critères, dont la topographie, l’examen environnemental et les droits fonciers.

La seconde option, le parcours interinsulaire, est aussi basée sur l’utilisation d’un câble sous-marin, mais émergeant sur des iles. Cette étude a été faite en 2003 avec la mine de diamant Snap Lake comme destination.
Si la solution du câble sous-marin est retenue, des analyses (levés bathymétriques) devront être faites pour cartographier le fond du lac, connaitre son relief et sa composition.

Mais, quelle que soit l’option privilégiée, il faudra de plus choisir entre le courant continu et le courant alternatif, le premier étant perçu comme une « solution plus complexe, techniquement parlant, mais potentiellement plus avantageuse ».

Ingénierie
Des travaux d’ingénierie et de conception ont été présentés en 2007 à l’Office des terres et des eaux de la vallée du Mackenzie. Ces travaux comprenaient entre autres le site où sera construite la nouvelle centrale, la création d’un canal d’un kilomètre, d’une structure de commande de portails et d’un microgénérateur sur le lac Nonacho. Ces travaux seront mis à jour par des firmes indépendantes, écrit le ministère de l’Infrastructure.

Le GTNO évaluerait actuellement des soumissions afin d’embaucher des experts-conseils d’ici la mi-février pour se préparer au processus règlementaire environnemental et être en mesure d’obtenir tous les permis nécessaires pour l’agrandissement de la centrale.

Acceptation sociale et modèle d’affaires
En 2008, le projet d’agrandissement de Taltson était porté par une entité créée pour l’occasion, la Société d’énergie Dezé, dont les partenaires étaient le gouvernement Akaitcho, la Northwest Territories Métis Nation et le GTNO. Cette entité n’existe plus, mais le GTNO veut établir un nouveau modèle de partenariat et une nouvelle structure organisationnelle avec les mêmes partenaires, auxquels s’ajouterait la Première Nation de Salt Lake.

Ressources naturelles Canada et Relations Couronne-Autochtones et Affaires du Nord Canada versent 619 950 $ pour soutenir la participation de ces groupes, qui doivent être consultés.

Tableau comparatif de certains barrages
Muskrat Falls (T-N-L) : 824 mégawatts (phase 1)
Site C (CB) : 1100 mégawatts (projeté)
Amisk (Alberta) : 330 mégawatts (projeté)
Snare (TNO) : 28 mégawatts
Taltson (TNO) : 18 mégawatts; (projeté: 78 MW)