le Vendredi 18 avril 2025
le Jeudi 18 mai 2023 13:28 | mis à jour le 20 mars 2025 10:41 Économie

L’OCPED gèrera l’usine de transformation de poissons

L’OCPED gèrera l’usine de transformation de poissons
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C’est l’Office de commercialisation du poisson d’eau douce (OCPED) qui gèrera, pour trois ans, la nouvelle usine de transformation de poissons de Hay River.

L’accord conclu entre le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest et la société d’État fédérale basée à Winnipeg est entré en vigueur le 11 mai dernier. L’OCPED est spécialisé dans la transformation et la mise en marché du poisson.

L’usine serait opérationnelle pour la saison de la pêche en eaux libres de 2023 et une inauguration officielle est annoncée pour le mois de juillet. 

C’est la Coopérative de Pêcheurs Tu Cho qui devait initialement gérer l’usine de transformation, dont l’ouverture était prévue l’an dernier.

Les têtes dirigeantes de l’OCPED, dont son président-directeur général, Stan Lazare, devaient rencontrer les membres de la coopérative à Hay River le 17 mai. La rencontre a été annulée en raison de l’évacuation de la ville.

Les deux parties n’étaient pas disponibles pour commenter.

 

Augmenter les prises

Le gouvernement ténois, par voie de communiqué, présente la gestion par la société d’État comme une période de transition.

« L’objectif est de dynamiser et de restaurer l’industrie de la pêche commerciale pour qu’ensuite les entreprises, les organisations et les pêcheurs du nord et du sud du Grand lac des Esclaves puissent la gérer et l’exploiter eux-mêmes. À court terme, la nouvelle usine a besoin de plus de poissons pour optimiser sa production et assurer des revenus aux pêcheurs », révèle le communiqué.

Il n’a pas été précisé si Tu Cho ou la Fédération des pêcheurs des Territoires du Nord-Ouest ou doit ensuite prendre le relai.

Un centre de réception doit être établi à Yellowknife, qui permettra le transport du poisson du nord du lac jusqu’à l’usine de transformation de Hay River.

« Notre stratégie […] nécessitera un engagement et des investissements importants de la part de tous les participants et intervenants, mais à terme, l’usine de transformation de Hay River soutiendra la durabilité du secteur, améliorera les moyens de subsistance des pêcheurs des TNO et augmentera la production alimentaire locale, ainsi que la valeur économique des TNO », avance la ministre de l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement, Caroline Wawzonek.

 

Moderniser la flotte

Le gouvernement ténois affirme travailler actuellement à accroitre les compétences commerciales des pêcheurs commerciaux des TNO et aider ces derniers à moderniser bateaux et ressources. Simultanément, des pêcheurs de l’extérieur sont invités à s’installer aux TNO.

Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest n’a pas répondu à la demande d’entrevue de Médias ténois.

 

Un appui aux communautés autochtones

L’Institut national des pêches autochtones a mené des consultations sur la pêche dans l’ensemble du nord du Canada en 2017 et 2018 ; les bas prix offerts par l’OCPED avaient l’objet de critiques. L’année suivante, un rapport du Comité consultatif ministériel formé par Pêches, Océans et la Garde côtière canadienne recommandait de faire de l’OCPED une fédération commerciale d’entreprises de transformation ou de groupes de pêcheurs, un processus qui en est actuellement dans les étapes préliminaires.

« La première préoccupation de l’Institut, fait valoir un porte-parole, est la création d’occasions pour les pêcheurs autochtones […] de maximiser la valeur de leurs prises et de réaliser des bénéfices pour leur communauté. Nous espérons que […] l’OCPED écoutera les aspirations et les préoccupations exprimées par ces communautés et investira dans cette relation. Le focus de notre organisation sera dans le support aux pêcheries autochtones qui bénéficieront de cette usine de transformation. »