le Mardi 21 octobre 2025
le Mardi 21 octobre 2025 7:34 Économie

Des réparations pour 150 logements sociaux dans le Nord

De gauche à droite : Erin Kelly, présidente et directrice générale d’Habitation TNO, Lucy Kuptana, ministre responsable d’Habitation TNO, et Rebecca Alty, ministre des Relations Couronne-Autochtones.  — Photo Cristiano Pereira
De gauche à droite : Erin Kelly, présidente et directrice générale d’Habitation TNO, Lucy Kuptana, ministre responsable d’Habitation TNO, et Rebecca Alty, ministre des Relations Couronne-Autochtones.
Photo Cristiano Pereira

Un financement conjoint de plus de 5,5 millions $ permettra de rénover 150 logements locatifs à travers le territoire. Pour la ministre responsable Lucy Kuptana, il s’agit d’une étape essentielle pour préserver un parc immobilier vieillissant.

Des réparations pour 150 logements sociaux dans le Nord
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La ministre responsable d’Habitation TNO, Lucy Kuptana, s’adresse aux médias à l’Assemblée législative de Yellowknife lors de l’annonce d’un financement pour la rénovation de 150 logements sociaux.

Photo Cristiano Pereira

Sous un climat qui met les habitations à rude épreuve, la ministre responsable d’Habitation TNO, Lucy Kuptana, estime que l’entretien régulier des maisons du Nord est une nécessité vitale. Et, à ses yeux, « le logement demeure la priorité numéro un de ce gouvernement ».

Les conditions arctiques, a-t-elle expliqué, accélèrent la détérioration des habitations : « Les réparations régulières ne sont pas seulement nécessaires, elles sont essentielles pour assurer la sécurité des gens. »

La ministre s’exprimait en début de soirée, ce 14 octobre, lors d’une conférence de presse à l’Assemblée législative de Yellowknife. Elle a annoncé un investissement de 5,6 millions de dollars, provenant du gouvernement fédéral et d’Habitation TNO, destiné à prolonger la vie de 150 logements sociaux dans 31 collectivités. Les travaux porteront sur les systèmes de chauffage, la plomberie, l’électricité, ainsi que sur les fondations fragilisées par le pergélisol.

Logements vieillissants

Selon les données d’Habitation TNO, 2 600 logements publics sont répartis à travers le territoire. Les inspections régulières permettent de cibler ceux qui nécessitent des réparations urgentes. « Plus de 350 unités ont plus de 50 ans, et environ 1 000 autres dépassent les 30 ans », a précisé Mme Kuptana à Médias ténois.

La ministre a expliqué que les problèmes les plus fréquents concernent le chauffage, les installations électriques et les structures. Certaines maisons doivent être nivelées ou soutenues par de nouveaux pieux pour résister au gel et au dégel du sol. Ces interventions, souvent lourdes, visent à assurer une durée de vie supplémentaire d’approximativement vingt ans pour les bâtiments concernés.

Les réparations régulières sont essentielles pour assurer la sécurité des gens. 

— Lucy Kuptana, ministre responsable d’Habitation TNO

Bénéfices locaux

Au-delà des réparations, le projet génère aussi des retombées locales. Les chantiers offrent des emplois et des occasions d’apprentissage en partenariat avec les organisations d’habitation communautaires. Cette approche, selon la ministre, favorise à la fois la formation locale et la résilience des collectivités.
« Ce travail ne se fait pas en vase clos, a-t-elle souligné. Il soutient des solutions adaptées à nos conditions arctiques et aux besoins des familles nordiques. »

Travail conjoint

La ministre fédérale Rebecca Alty, présente lors de l’annonce, a insisté sur la nécessité d’« accélérer la construction et les rénovations de logements abordables » à travers le pays. Elle a salué l’initiative conjointe avec le gouvernement ténois comme « un pas concret pour renforcer les communautés ».

Pour Erin Kelly, présidente et directrice générale d’Habitation TNO, cette aide permettra d’améliorer la sécurité et le confort des résidents : « Ces réparations rendront les logements plus surs, plus chauds et plus écoénergétiques, tout en soutenant des projets déjà planifiés dans l’ensemble du territoire. »

Malgré l’ampleur de l’investissement, Lucy Kuptana reconnait que les besoins dépassent largement les moyens disponibles. « Nous avons encore beaucoup de travail devant nous. C’est un pas important, mais ce n’est qu’un début », a-t-elle conclu.