Il y a quelques semaines, on espérait énormément du budget fédéral pour l’année fiscale 1998-1999. On s’attendait à de belles coupures de taxes, à une hausse substantielles du niveau des dépenses en programmes sociaux, ou à une réduction du niveau de la dette.

Le budget fédéral déposé par le ministre des Finances, Paul Martin, le 24 février ne répond que partiellement à ces attentes.

La diminution de taxe n’est pas pour cette année. Le ministre a bien annoncé que la surtaxe de 3 pour cent pour les particuliers était désormais éliminée mais cela ne fera pas une bien grande différence pour les familles. L’impôt des particuliers compte encore pour près de la moitié des revenus du gouvernement. Il faudra probablement attendre encore quelques budgets en équilibre avant de voir de véritables gains pour les Canadiens.

Si l’on espérait une augmentation des programmes, certaines mesures vont en ce sens mais, dans l’ensemble, les dépenses de programmes du gouvernement vont diminuer : une réduction de 1,5 milliards. Il faudra encore attendre les années futures avant de ne voir le niveau des dépenses en programmes augmenter pour mieux répondre aux problèmes sociaux qui affligent le Canada.

Au niveau de la dette, il faut se sentir soulagé de voir que le budget est enfin équilibré, et ce pour la première fois en 25 ans. Malgré tout, le gouvernement fédéral devra encore une fois défrayer pour un peu plus de 40 milliards de dollars en intérêts sur la dette publique qui frise toujours les 600 milliards de dollars. Afin de réduire ces frais de la dette publique, encore faut-il pourvoir réduire celle-ci. On ne peut toujours compter sur des taux d’intérêt favorables. Il faudra attendre des budgets subséquents avant de se sortir de cette dette qui paralyse les finances publiques canadiennes.

Il faudra encore attendre avant que le Canada ne s’offre un budget à la hauteur des attentes de ses citoyens.