Les textes présentés en page 7 afin de souligner le 8 mars, Journée internationale des femmes, reflètent deux réalités bien différentes.
D’une part, le premier texte présente l’origine et la signification de cette journée internationale. On y parle de réussites et de progrès que cette journée doit souligner mais on y parle aussi des tâches qu’il reste à accomplir. Le deuxième texte, quant à lui, expose justement plusieurs des réalités auxquelles font face les femmes. C’est là qu’on s’aperçoit que le chemin à parcourir est nettement plus long que le chemin parcouru.
Cette réalité a quelque chose d’effrayant, surtout si l’on est une femme.
La réalité de la violence familiale, non seulement les assauts physiques mais aussi les abus sexuels, est de celles qui nous marquent le plus profondément. C’est aussi le type de violence qui risque le moins d’être déclaré, la pression sociale s’exerçant sur la victime étant si forte que celle-ci doit souvent se contenter, dans le meilleur des cas, de soigner seule ses plaies physiques et émotionnelles. Dans le pire des cas, cette victime risque fort de subir des assauts répétés.
Dans les villes, villages et hameaux de TNO, on parle haut et fort des problèmes de délinquance juvénile, des problèmes d’abus de drogue et d’alcool, et autres problèmes de violence qui nous entourent. Les problèmes d’assauts et d’abus sexuels ne sont toujours que chuchotés. On n’en parle pas car les gens ont honte de cette réalité, honte parfois simplement ancrée dans un passé religieux où les sujets reliés au sexe étaient condamnés. Souvent aussi, cette honte réside dans le fait que c’est dans l’entourage des victimes que se retrouvent souvent les perpétrateurs ou les complices silencieux.
C’est cette loi du silence qu’il faut nécessairement briser. Tant et aussi longtemps que le sujet du sexe sera un sujet tabou, personnel, que l’on garde à la maison, il y a peu de chance que le sujet des abus sexuels puisse être aisément abordé en public.