Parfois, il semble qu’il ne peut se passer une semaine sans que les T.N.-O. ne se retrouvent au centre d’une controverse concernant l’environnement ou l’écologie.

La semaine dernière, il s’agissait de certaines pratiques douteuses de chasseurs de la Saskatchewan qui harcelaient et tuaient allègrement des meutes de loups en utilisant des motoneiges. Cet événement a fait la manchette de plusieurs médias du Sud. Des groupes de protection des animaux ont poussé les hauts-cris, et non sans raison. Il s’agissait d’une pratique qui nous semble des plus barbares, ne laissant aucune chance aux bêtes.

Cette semaine, on apprend qu’une compagnie minière ($$$) voudrait revoir les limites du parc Tuktut Nogait, parc établi afin de protéger les aires de mise bas des caribous Bluenose (voir article en page 7). Cette manchette fera-t-elle la manchette des médias du Sud. On peut en douter. Cette compagnie en question a son siège social à Toronto. Il ne s’agit plus d’une bande anonyme de chasseurs perpétrant de actes d’atrocité. Il s’agit plutôt d’une compagnie qui veut faire du fric.

Pourtant, les conséquences sur l’écologie d’une révision des limites du parc pourraient être encore plus graves que ces actes délinquants isolés. La région visée par l’entreprise minière est en plein cur du terrain de mise bas de ce troupeau. Les conséquences sont insidieuses et à plus long terme. En privant ce troupeau de ce terrain traditionnel, les risques sont élevés à long terme de mettre cette espèce en péril. Cela veut aussi dire, à long terme, un approvisionnement plus difficile en viande pour les populations de l’écologie locale, c’est à dire les humains et les loups de la toundra.

Ce fait risque cependant de ne pas attirer l’attention des gens du Sud par manque de sensationnalisme.