le Dimanche 20 avril 2025
le Vendredi 10 avril 1998 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Pour garder l’initiative Éditorial

Pour garder l’initiative Éditorial
00:00 00:00

L’article de Louis McComber, en page 6, sur la recherche scientifique dans le Nord canadien soulève quelques questions qui nous laissent perplexes.

En sabrant joyeusement dans le budget de leurs différents programmes de recherche, les gouvernements du Canada risquent de créer une situation fâcheuse. En effet, c’est le risque qu’un jour nous ayons besoin d’avoir recours à des scientifiques étrangers pour savoir ce qui se passe chez nous. En perdant l’initiative de la recherche scientifique dans le Nord, ce sont aussi des compétences qui se perdent ou qui ne se développent pas.

Il faut dire qu’il ne s’agit pas des premiers programmes à souffrir des coupures budgétaires affectant les gouvernements du Canada. De même que pour les autres programmes affectés, il faut se consoler en se disant que la situation n’est que temporaire car la crise fiscale traversant le Canada semble sur le point de se résorber au cours des prochaines années.

Entretemps, il faut trouver des solutions qui permettent de sauver la chèvre et le chou.

Il n’y a rien de mal à voir des scientifiques étrangers arpenter nos arpents de neige et s’intéresser aux phénomènes nordiques canadiens. C’est l’une des beautés de la recherche scientifique que de traverser les frontières et les cultures.

Par contre, il serait bon de pouvoir garder un certain contrôle de la recherche qui se fait sur notre territoire. Un façon d’y parvenir tout en sauvegardant notre expertise consisterait probablement à n’autoriser les projets de recherche qu’en autant que des scientifiques canadiens puissent se joindre à l’équipe de scientifiques étrangers.

De cette façon, les importantes recherches se poursuivraient tandis que les scientifiques canadiens se retrouveraient au cur même des activités de recherche.