Lorsqu’approche la journée du scrutin, il est toujours de bon ton pour L’Aquilon d’inciter ses lecteurs et lectrices à aller voter. À quelques jours de la tenue de la première élection du Nunavut, la tentation est encore aussi forte. Il y a cependant un problème.
Il y a peu de raisons pour inviter les Nunavutois(es) à aller voter. Non seulement s’agit-il d’une élection historique (la première élection générale du Nunavut) mais également, les francophones sont aisément enclins à exprimer leur droit de vote.
Il ne fait aucun doute dans mon esprit que les Franco-nunavutois(es) se rendront en grand nombre aux bureaux de scrutin. L’importance historique et stratégique de cette élection n’échappe à personne. Pour la première fois, ils et elles se doteront d’un gouvernement qui sera entièrement dédié au développement du Nunavut.
Le problème des candidats et candidates sera vraisemblablement de «faire sortir le vote» de la population inuite.
Tant à l’est que dans l’ouest, les élections précédentes ont démontré que les autochtones ne participent pas à leur pleine mesure à la détermination de leur gouvernement. Trop souvent, le taux de participation au scrutin laisse à désirer, laissant souvent les plus fervents électeurs choisir le ou la candidate victorieux (euse).
S’il est une invitation que je lance aux francophones du Nunavut, c’est d’encourager les amis inuits de leur entourage à aller voter le jour du scrutin. On ose espérer que cela ne sera pas nécessaire et que les Inuits se rendront d’eux-mêmes voter en raison de l’importance du vote.