Lorsque les lois font référence aux personnes, on associe les compagnie à des personnes morales. Dans le cas de la compagnie Royal Oak, il n’y a presque rien de «moral» dans cette entité juridique.
Plusieurs se souviennent du comportement regrettable de cette compagnie lors de la violente grève qui l’a opposée à ses travailleurs en 1991 et 1992.
Depuis ce temps, à plusieurs reprises, la compagnie opérant la mine Giant s’est retrouvée à faire l’objet d’un examen détaillé de la part d’organismes gouvernementaux liés de près ou de loin à l’environnement.
Dans ses négociations avec ces organismes, l’argument massue, pour ne pas dire le seul argument de la compagnie, a été de menacer de fermer la mine.
Encore une fois, alors que diverses questions sont soulevées en rapport aux tonnes d’arsenic entreposées dans la mine, la compagnie fait usage de «terrorisme économique»pour se tirer du pétrin. «Si on nous oblige à faire ça, on ferme la mine».
Les instances gouvernementales chargées du bien-être de la population sont alors au prise avec un cas de conscience : laissez faire et risquer de compromettre la santé publique, ou ne pas plier devant la menace, agir et créer une situation économique difficile pour la population.
Que la menace de la compagnie soit un bluff ou non modifie peu la situation. Le potentiel désastreux tant pour l’économie et pour la santé publique est quant à lui bien réel.
S’il est vrai que le coût de nettoyage de l’arsenic et les comptes à payer de cette compagnie sont si élevés, peut-être serait-il temps d’envisager de forcer la main à cette compagnie dans l’espoir que la mine reviendra entre les mains de personnes socialement plus respectables.