le Mardi 22 avril 2025
le Vendredi 16 avril 1999 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:34 Éditorial

L’heure juste Éditorial

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Alors que depuis quelques semaines le ton se durcissait au sein de différents groupes autochtones des T.N.-O. autour de la question de la représentation électorale, plusieurs commentaires entendus laissaient présager un fort mouvement de certaines nations vers un autonomie totale face au gouvernement territorial.

La remarque que le premier ministre du Canada, Jean Chrétien, faisait à notre journaliste Virginie Auger à Iqaluit aura peut-être pour conséquence de modifier l’approche que certains groupes privilégiaient, notamment la première nation du Deh Cho.

Le message du premier ministre a été assez clair : il n’est pas question d’envisager la création d’un autre territoire et il réaffirmait sa confiance dans le gouvernement territorial pour bien s’occuper des affaires de la vallée du Mackenzie. La remarque était bien à point et démontrait une connaissance exacte des polémiques actuelles dans les T.N.-O. par le premier ministre canadien.

Il ne faut cependant pas croire que cette remarque constitue un appui inconditionnel du gouvernement fédéral face au gouvernement territorial.

Les années de pouvoir centralisateur sont révolues et il faudra que se négocient des arrangements entre toutes les parties.

Le terme-clé dans ce dernier paragraphe, c’est la négociation. Depuis maintenant près de deux ans que la première nation du Deh Cho refuse de participer activement au processus de réforme constitutionnelle selon une stratégie qui s’oppose à l’existence même d’un gouvernement central dans les T.N.-O. La remarque de M. Chrétien aura peut-être pour conséquence de forcer la main aux représentants du Deh Cho afin qu’ils se réinsèrent dans ce processus.

Il est vraiment temps que l’ensemble des Autochtones participent activement à la réforme constitutionnelle malgré leurs divergences et leurs divisions internes.