La réflexion à peine entamée des parents sur un repositionnement des organismes scolaires et sur une clarification de leur mandat respectif est un pas dans la bonne direction.
Force nous est de constater que cet exercice n’est pas facile dans le contexte actuel.
Premièrement, plusieurs batailles ont été menées et gagnées. On semble avoir atteint notre zénith en matière scolaire. Ces batailles pour l’obtention d’un programme d’enseignement puis de la gestion, c’est l’Association des parents francophones de Yellowknife qui les a dirigées. Par la suite, c’est le Conseil scolaire et la Commission scolaire qui ont pris la relève et ont obtenu une école neuve. Pour plusieurs, il n’y a plus rien à faire. Il n’y a qu’à gérer.
Deuxièmement, les relations entre les parents, la Commission scolaire et le ministère de l’Éducation sont excellentes. Pourquoi envisager des scénarios conflictuels quand tout va bien ?
Et pourtant, il faut faire attention à ce que l’APFY ne devienne pas qu’un simple comité d’école qui n’a pour mandat que d’organiser des activés de loisirs pour les jeunes. Un tel comité est nécessaire mais le rôle de revendication et de chien de garde de l’APFY ne doit pas être délaissé.
Il faut reconnaître que la Commission scolaire est une institution gouvernementale : ses employés sont des fonctionnaires et ses règles de fonctionnement suivent de nombreuses lignes directrices gouvernementales. En un mot, si les choses s’envenimaient entre les parents francophones et le gouvernement, la Commission scolaire ne pourrait rien faire du point de vue légal.
C’est pour faire face à cette éventualité qu’il est important de conserver au niveau local un organisme revendicateur, un chien de garde du droit à l’éducation.
De plus, cet organisme peut être un intervenant de choix pour aider la Commission scolaire à conserver son caractère démocratique. L’APFY pourrait être l’instance de consultation permanente des parents pour la Commission scolaire.