L’article en première page sur les subventions aux groupes francophones en est un qui suscitera probablement beaucoup de controverses.
Les propos incendiaires du professeur Paquet méritent d’être étudiés de plus près.
Tout d’abord, le professeur Paquet compare les organismes francophones à un géant d’une industrie de pointe, IBM. Il semble oublier un fait simple et facile à constater, nous vivons au Canada et non pas dans un quelconque univers macro-économique multinational. Au Canada, on finance des causes qui ne seraient pas rentables si elles étaient laissées à elles-mêmes.
On finance les arts par le biais du Conseil des arts et d’autres organismes comme l’Office national du film. On finance Radio-Canada, qui a d’ailleurs pour mandat de diffuser les oeuvres d’arts cinématographiques dont personne d’autre ne veut, et qui sont d’ailleurs financées par l’ONF ou le Conseil des arts.
Oui, on vit dans un pays qui, depuis des décennies, supporte des causes qui ne sont pas rentables simplement parce qu’elles représentent bien le Canada sous tous ses angles, pas seulement celui de la rentabilité économique.
Deuxièmement, Maître Paquet, sur son arbre perché, dénonce le principe de la gestion des enveloppes par la communauté, échappant du coup des propos accablants à l’égard des représentants de la francophonie.
Il faudrait peut-être rappeler au professeur que ce ne sont pas les communautés qui ont demandé d’assumer le fardeau de la gestion des enveloppes budgétaires. Cette nouvelle façon de procéder provenait du désir du gouvernement fédéral de se départir de ce fardeau pour les refiler aux communautés mais sans y accorder de frais supplémentaires. Les associations devaient du jour au lendemain, puiser à même leurs ressources afin d’effectuer le travail fait auparavant par des fonctionnaires.