C’était en gros le message que nous livrait le ministre des Affaires intergouvernementales canadiennes, Stéphane Dion, lors de son allocution dans le cadre de la table ronde organisée par le Conseil pour l’unité nationale.
La diversité, on connait ça aux T.N.-O.! Neuf langues officielles, de nombreuses ethnies présentes et environ un député par 2000 habitants : voilà bien une recette unique pour épicer notre diversité.
Il faut remarquer le courage du ministre Dion qui a oser parler du sort de la communauté francophone locale devant un auditoire qui, généralement, s’en soucie très peu.
Les T.N.-O. ont encore beaucoup de chemin à parcourir avant d’atteindre cette unité dont nous parlait le ministre.
À eux seuls, les membres de la Nation dénée, bien que d’une origine ethnique commune, ont entamé l’actuelle décennie par une division intense qui les marquera pour plusieurs années encore.
Que dire maintenant de la communauté francophone, constituée d’individus souvent isolés entre eux au sein d’une même ville. Lorsque la communauté sert d’élément d’unification, c’est souvent en raison d’une opposition généralisée à l’encontre de ses gains et de sa résistance.
C’est sans compter que la communauté francophone sert parfois d’otage à la majorité linguistique des T.N.-O. lorsque cette dernière recherche des concessions de la part du gouvernement fédéral, le principal défenseur du droit des minorités au pays.
En effet, il y a vraiment beaucoup de chemin à parcourir partout au Canada et dans les T.N.-O. avant qu’on atteigne cette vision d’un pays uni dans la diversité.