Le projet de modification aux règlements municipaux de Yellowknife sur l’usage de la cigarette dans les lieux publics a généré un grand débat au sein de la population. Comme dans plusieurs dossiers municipaux, ce sont encore les commercants qui se retrouvent au centre du débat.
Pour les restaurateurs,la question est cruciale. Il reste encore une bonne partie de leur clientèle qui est composée de fumeurs et un tel règlement aurait des effets négatifs sur leurs revenus. À un certain moment, des restaurateurs évoquaient même la possibilité de commencer à offrir des boissons alcooliques afin d’exclure la clientèle familiale puisque c’était la santé des enfants qui était au coeur de l’argumentation des partisans de cette interdiction de fumer.
Ce qui étonne de nos jours, c’est que le groupe des non-fumeurs ne soit pas mieux organisé afin de faire jouer son propre poids économique. En effet, s’il y a encore beaucoup de fumeurs, le nombre de non-fumeurs est beaucoup plus élevé. Plutôt que de recourir à des mesures législatives, ils devraient faire porter leurs actions là où ça heurterait le plus les propriétaires de restaurants, leur porte-feuille. Rien de mieux qu’une petite campagne de boycottage des restaurants où il est permis de fumer. Il suffirait de convaincre au moins un restaurant d’être complètement non-fumeur.
En ce qui concerne l’argument voulant qu’il y ait un lien de cause à effet entre l’usage de la cigarette et la consommation de drogues dures, cela fait bien rigoler. En partant de ce principe statistique suspect, il est aussi possible de constater que 100 % des usagers de drogues dures ont déjà consommé des carottes. En interdisant la consommation de carottes on s’attaquerait probablement à la source du mal.