La décision du conseil de ville de Yellowknife de hausser le niveau des taxes foncières municipales de six pour cent a soulevé un tollé de protestation cette semaine. Ma première réaction a été une indignation devant une telle hausse. Par contre, en prenant connaissance de l’historique du dossier, j’ai vite changé de cap.
En effet, il s’agit de la première hausse en six ans. Si mon calcul est bon, cela équivaudrait à des hausses successives de moins de un pour cent par année depuis la dernière hausse. De plus, lorsqu’on sait que le taux d’inflation s’est situé autour de trois pour cent chaque année, on ne peut continuer à prétendre que la hausse est déraisonnable.
La faillite de la compagnie Royal Oak est aussi un événement qui a perturbé la planification finacière de la ville. On se doutait que la compagnie éprouvait des problèmes financiers et, aussi, que la concentration de minerai et le prix international de l’or pesaient lourdement sur la viabilité de la mine. Ce que personne ne savait, c’est que la compagnie entière allait se retrouver en faillite aussi rapidement et que la ville devrait faire passer ce compte à recevoir dans la colonne des mauvaises créances.
Pour ces deux raisons,la ville de Yellowknife était justifiée de procéder à la hausse de taxe.
Par contre, on peut un peu comprendre les protestataires quand on songe au coût des présentes rénovations sur l’avenue Franklin. La somme de 1,25 millions de dollars dans un tel contexte reflète bien un problème de planification. Aucun des arguments expliquant la nécessité de ces travaux n’en faisait quelque chose de prioritaire.
Les réactions du public auraient peut-être été moins houleuses si en plus de décréter une hausse de taxe, le conseil avait aussi opté pour l’abandon de certains projets d’embellissement de la ville.