Le développement récent dans le secteur de la distribution du gaz naturel à Inuvik est un exemple éloquent pour le reste des Territoires du Nord-Ouest des impacts positifs que le développement des ressources peut avoir sur la population.
En général, les ressources du sous-sol (minerai et produits pétroliers) sont exploitées par des entreprises ayant pignon sur rue dans le sud et, parfois même, hors du Canada. Les ressources sont extraites puis expédiées sans transformation à l’extérieur des Territoires du Nord-Ouest L’impact est donc minime : quelques travailleurs vivent ici et paient leurs impôts dans les Territoires mais il n’est pas rare de voir des travailleurs conserver leur demeure principale dans une des provinces canadiennes du sud.
On assiste parfois à des exemples ridicules de négligence des intérêts du Nord. Ainsi, des communautés vivent à proximité de vastes champs pétroliers. Ce pétrole est acheminé vers le sud pour y être raffiné. On doit alors payer un prix exorbitant dans le Nord afin de s’approvisionner en carburant auprès de ces raffineries du sud. L’exemple d’Inuvik illustre ce que devrait être la norme aux Territoires. Les entreprises exploitant les ressources doivent non seulement tenter de maximiser le nombre de travailleurs locaux embauchés dans toutes les phases de leur projet mais elle doivent aussi chercher à s’assurer que les ressources extraites demeurent dans le Nord pour y être transformées et distribuées prioritairement en réponse aux besoins des résidents du Nord. Tant les gouvernements que les organisations autochtones disposent des outils nécessaires pour qu’une telle dynamique devienne la norme et non l’exception : les lois et les ententes de revendication territoriale.