le Samedi 3 mai 2025
le Vendredi 24 septembre 1999 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:34 Éditorial

Enfin en cour! Éditorial

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La décision des représentants de la francophonie ténoise de poursuivre le gouvernement du Canada et le gouvernement des T.N.-O. est le dernier jalon dans la lutte pour l’affirmation des droits linguistiques des francophones des T.N.-O.

Cela fait plus de 15 ans que la Loi sur les langues officielles a été adoptée par l’Assemblée législative et pas une seule année ne s’est écoulée sans que les représentants de la francophonie ténoise ne constatent des carences au niveau de l’application de la loi.

Durant ces 15 ans, le manque de volonté politique a été la principale raison évoquée pour expliquer ces lacunes.

Comme le faisait remarquer un observateur lors de l’assemblée générale de la FFT, le gouvernement a la mauvaise habitude de toujours vouloir remettre à plus tard ses obligations légales d’offrir des services en français.

Parmi les pauvres excuses pour expliquer cette lenteur à appliquer la loi, celle voulant que le gouvernement fédéral ne fournisse pas suffisamment d’argent, laisse songeur. En effet, le gouvernement fédéral soutient de son côté que sa seule obligation est de payer pour les services offerts et qu’il n’a pas d’obligation quant au respect de la loi territoriale. Qui dit vrai?

La FFT a demandé à maintes reprises de participer à ces négociations mais elle s’est toujours vu refuser un statut d’observateur. Cette poursuite judiciaire permettra à la francophonie ténoise de finalement pouvoir jeter un coup d’oeil sur les négociations passées entre le fédéral et le territorial.

La question du statut constitutionnel du gouvernement des T.N.-O. sera au cœur du débat. Il est certain que cela déplaira à bien des gens, mais, ironie du sort, on se retrouvera du côté des groupes autochtones qui souhaitent la disparition de cette instance gouvernementale et au côté de Don Morin qui contestait récemment le statut du GTNO dans une cause contre le commissaire aux conflits d’intérêt.