On sait cependant que beaucoup de choses restent à changer notamment au niveau du taux de pauvreté chez les enfants et pour les familles monoparentales. Ce qui entravait l’action des gouvernements jusqu’à tout récemment, c’était la lutte effrenée au déficit. Selon toute vraisemblance, cette lutte est gagnée et on pense déjà à la façon dont on peut se répartir les fruits de notre lutte au déficit.
D’une façon bien canadienne, on coupe la poire en deux. La moitié des surplus budgétaires seront consacrés à réduire le montant de la dette publique et à diminuer les impôts. L’autre moitié servira à réinvestir dans les programmes.
Cette dernière stratégie fait gémir les partisans réformistes qui ne seront satisfaits qu’au moment où le Canada retombera au même niveau que les États-Unis. Ces réformistes ont de la misère à reconnaître que le Canada est un meilleur pays que les États-Unis. Pour eux, les notions de répartition de la richesse, d’incidence des mesures de soutien aux familles à faible revenu sur la criminalité, ou de réduction de la pauvreté n’ont aucune signification. Seul le niveau d’imposition compte. Et bien, ce n’est pas vrai! Pas au Canada.
Notre façon de faire repose sur la notion de justice sociale et de répartition de la richesse. Depuis des années, les Canadiens acceptent de verser plus d’impôt sachant que les programmes gouvernementaux serviront à aider les plus démunis.
Après tout, voilà une formule gagnante.