Tout au long de la soirée du 6 décembre, j’ai tenté vainement de retrouver cet emballement qui me frappe toujours lors des soirées d’élection. En suivant le dévoilement des résultats dans chacune des circonscriptions électorales, j’ai créé une atmosphère un peu fictive de course électorale. Certains retournements dans le vote exprimé a réussi à soulever mon intérêt, mais il y avait toujours un petit quelque chose qui retenait mon entrain.

Tout d’abord, lors de soirées d’élections au niveau fédéral ou provincial, même le résultat dans des circonscriptions lointaines mettant aux prises des inconnus revêt une certaine importance en raison de l’existence de partis politiques. On voit se dessiner un nouveau gouvernement au fur et à mesure que les résultats apparaissent. Ce n’est pas le cas ici alors que la composition du gouvernement sera décidée à huis clos. De plus, avec le faible taux de participation, c’est en moyenne 766 électeurs par circonscription qui déterminaient les résultats. Il n’y a pas vraiment de quoi se prendre au sérieux alors que l’on assiste à l’élection de 19 députés pour représenter une population d’environ 30 000 personnes. C’est même un peu gênant ! À quand une couverture nationale des élections au conseil municipal de Chicoutimi ?

Lorsque l’on assiste à la bataille de clochers que se livrent les candidats dans les régions rurales, et alors que la seule logique pour exprimer son vote semble l’origine géographique, on se demande qui se retrouvera à nous représenter à l’Assemblée. Il faudra peut-être un jour songer à élire une trentaine de députés qui représenteront chacun leur village. Finalement, voici une citation recueillie auprès de tous les candidats élus : « On a travaillé fort, avec une bonne équipe, et je suis très heureux (heureuse) de la confiance que m’ont témoignée les électeurs », a indiqué _______________ (ajoutez ici le nom de votre député). Décidemment, il faudra attendre quelques jours avant d’obtenir des citations plus intéressantes.