Il y a quelques jours à peine que nos élus ont été dûment assermentés pour agir comme députés de l’Assemblée législative et déjà ils sont prêts à mettre en terre au cimetière du progrès le cercueil de l’environnement . Lors de l’annonce par le MAINC que Diavik ne pourra pas recevoir son permis d’utilisation des terres tant qu’une entente environnementale ne sera pas conclue, les députés de Yellowknife ont immédiatement repris le cri de ralliement de l’an dernier, demandant la dévolution des pouvoirs en matière de ressources. Horreur !
Le jumelage malsain des anciens ministères du Développement économique et des services environnementaux du GTNO qui s’est opéré il y a quelques années ne nous rassure pas sur la compétence du gouvernement territorial à protéger adéquatement l’environnement. Cette réorga-nisation, plutôt que d’accroître le niveau de coordination entre les impératifs de progrès économiques et la protection de l’environnement, a surtout permis d’assujettir cette dernière aux besoins économiques.
Le gouvernement territorial, tant qu’il n’aura démontré son sérieux face à l’environnement, ne devrait pas recevoir de pouvoirs supplémentaires en matière d’exploitation et de gestion des ressources.
Dans une juridiction petite comme la nôtre, il est trop facile de perdre de vue la perspective d’ensemble. Pour l’instant, le gouvernement fédéral sert de tampon entre les vues à court terme de notre gouvernement local et la protection de notre territoire pour la postérité. La décision du MAINC en est un bon exemple et elle rassure tous ceux et celles qui se préoccupent de l’environnement.