le Samedi 3 mai 2025
le Vendredi 4 février 2000 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Maximiser les retombées Éditorial

Maximiser les retombées Éditorial
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Un quart de siècle s’est écoulé depuis que la Commission Berger a recommandé au gouvernement fédéral d’imposer un moratoire sur la construction d’un pipeline dans la vallée du fleuve Mackenzie. La Commission avait tenu ses audiences dans les années 70 alors que l’exploration des ressources pétrolières dans la mer de Beaufort battait son plein.

La différence de ces 25 dernières années réside dans les trois ententes de revendication territoriale qui ont été signées (Inuvialuit, Sahtu et Gwich’in), mais aussi dans les progrès réalisés vers la signature d’ententes avec les autres groupes autochtones. Il faut aussi mentionner que les accords couvrent un territoire qui compte pour la majeure partie du trajet d’un tel pipeline.

Il ne reste qu’à régler l’entente dans le Deh Cho pour couvrir la dernière portion du trajet du pipeline. Il est presqu’assuré que le projet ne sera pas accepté tant et aussi longtemps que les négociations ne sont pas achevées dans cette région.

La demande des groupes autochtones de devenir des partenaires (lire propriétaires) du projet est des plus intéressantes. S’ils se contentaient d’un simple dédommagement pour compenser le passage du pipeline sur leur territoire, ils passeraient à côté du véritable impact économique de ce pipeline. De l’or noir serait extrait de leur sol puis serait acheminé vers le Sud. Adieu richesse!

En étant propriétaires du pipeline, les autochtones pourraient tirer profit de chaque goutte de pétrole qui est extraite et acheminée vers les marchés du Sud. Cela leur donnerait un contrôle certain sur l’industrie afin de s’assurer que le développement des ressources se fasse en tenant compte de la population locale.