le Jeudi 29 mai 2025
le Vendredi 11 février 2000 0:00 Éditorial

Vaincre les réticences Éditorial

Vaincre les réticences Éditorial
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Le métier de journaliste n’est pas toujours facile surtout lorsque la nouvelle à couvrir concerne un sujet délicat ou baigne dans un contexte hautement politisé. Notre recherche d’information sur la signature de l’Accord de coopération (le texte à la une) en est un bon exemple.

Depuis 1984, les gouvernement fédéral et territorial ont signé plusieurs ententes du genre pour couvrir les dépenses du gouvernement territorial en matière de prestation de services en français aux T.N.-O.

On savait depuis déjà deux semaines que l’entente avait été signée par les deux parties. On a attendu quelques jours puis, ne recevant aucune information ni du fédéral ni du territorial, on a décidé de demander une copie de l’entente. Et la partie de balle a commencé.

La première réaction des divers interlocuteurs a été d’indiquer que c’était l’autre gouvernement qui retardait le dévoilement de l’Accord. Finalement, un fonctionnaire, exaspéré par ce renvoi sans fondement d’un palier gouvernemental à l’autre, nous a indiqué la meilleure façon pour recevoir copie de l’entente, soit par l’intervention d’une tierce partie, la FFT.

Une fois l’Accord en main, on a constaté qu’il n’y avait pas grands changements par rapport à l’Accord précédent ou aux sommes d’argent consacrées aux services en français et il était difficile de comprendre la réticence des fonctionnaires. Il semble bien que cette réticence est ancrée dans la nouvelle réalité de la poursuite judiciaire de la FFT sur les services en français.

On comprend que le sujet soit délicat mais il est aussi important de comprendre que le droit à l’information ne devrait pas être remis en question en raison du contexte. C’est une question de droit fondamental et de transparence.