le Jeudi 29 mai 2025
le Vendredi 14 avril 2000 0:00 Éditorial

Une évolution constante Éditorial

Une évolution constante Éditorial
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En lisant les différents commentaires recueillis par Karine Massé à la suite de la réunion du comité des femmes de l’AFCY, on voit bien que la lutte pour l’obtention d’un statut égal pour les femmes repose sur des acquis, mais est néanmoins toujours d’actualité. Il serait pourtant facile de s’asseoir sur ces acquis en se « flattant la bédaine » et en croyant qu’il n’y a plus rien à revendiquer. Cette réaction est un peu normale. En effet, il y a 75 ans, avant que les femmes n’obtiennent le droit de vote et que leur statut social se situait derrière celui du cheval, plusieurs femmes étaient convaincues que leur sort était juste. De nos jours, avec tous les acquis, il n’est pas rare de rencontrer des femmes qui considèrent les luttes féministes comme chose du passé (comme le cheval).

Et pourtant, il y a encore tant de petits gestes quotidiens qui nient la réalité d’une égalité parfaite.

Un premier exemple, celui des revendications pour l’équité salariale ! L’égalité de rémunération entre hommes et femmes est chose toute récente. Le problème, c’est que plusieurs organisations, dont les gouvernements territorial et fédéral, retardent le paiement d’indemnité salariale en compensation pour les pratiques discriminatoires passées. Les femmes paient maintenant pour aider ces gouvernements à maintenir leurs budgets équilibrés.

Autre exemple : celui des femmes vivant sous le seuil de la pauvreté. Dans la foulée des mesures visant à rétablir la situation fiscale au Canada, ce sont souvent les plus défavorisés qui ont payé la note. Or, les femmes forment la majorité de cette classe sociale défavorisée. Les femmes, encore, sont les victimes toutes désignées pour combattre la dette publique.