Heille! C’est assez avec cette histoire à la con du petit Elian. Les États-Unis semblent obligés d’avoir une histoire à scandale qui fasse la une. Souvenez-vous, ces dernières années. On a eu droit à l’histoire des patineuses Tonya Harding et Nancy Kerrigan. Vous vous souvenez? La première avait fait blesser la seconde pour pouvoir remporter le championnat de patinage. Une histoire scandaleuse, les États-Unis étaient heureux. Puis, l’histoire de O.J. Simpson. Encore une histoire à la con qui a duré des mois et des mois. On a même télévisé le procès à temps plein. Vous pouviez examiner l’accusé quasi vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Quelle sorte de pays permet de téléviser ce genre de procès sordide, tout ça pour l’argent, il va sans dire. Les États-Unis ont été heureux pendant un bon moment, grâce à ce procès, et on attendait la suite.
La suite, c’est le président lui-même qui en a fait cadeau à son pays : le scandale Monica Lewinsky. Quel beau cadeau pour son pays qui n’attend que ça. Le président mis à nu devant la nation tout entière. Combien de temps tout ça a duré. Assez longtemps pour que les États-Unis soient heureux. Et depuis un certain temps, plus rien…le beau fixe. Soudain, apparaît le petit Elian! Sauvés! Les États-Unis sont sauvés de leur ennui.
Pour faire un bref résumé de cette histoire abracadabrante, qu’il suffise de dire que ce petit garçon a été repêché dans la mer, près de la Floride. Il était parti de Cuba avec sa mère qui fuyait le régime castriste. Le bateau coule; la mère et les autres périssent, mais le petit Elian survit. Je vous passe le détail des péripéties vécues par ce pauvre petit garçon. Qu’il suffise de dire qu’il a été littéralement kidnappé par un grand-oncle lequel, pas fou, a vu toutes les possibilités qu’offraient le petit-neveu en question. Toute la communauté cubaine vivant aux États-Unis a décidé que, pour se venger de Castro, il fallait garder le petit gars aux États et l’empêcher de retourner avec son père. La tension monte. Les Cubains immigrés aux États-Unis deviennent fous furieux et hurlent dans la rue pour revendiquer le droit de garder le petit. Les sensibilités deviennent exacerbées. Une décision de la cour décide que le petit Elian doit retourner avec son père à Cuba.
Le mon oncle qui gagne sûrement son pesant d’or avec cette histoire et qui doit recevoir des dons pour défendre son cas décide de ne pas se plier aux exigences de la cour. Il défie la Loi! Il enregistre un vidéo où Elian exprime son désir de demeurer aux États. C’est risible. De toute évidence, le petit est obligé de faire ce vidéo et ne sait pas trop ce qu’on lui a dit de répéter. Il ne sait pas ce qu’il dit et cherche du regard son mon oncle caché derrière la caméra qui lui dicte ses paroles. Risible! Bref, l’histoire se poursuit et il semble que personne aux États-Unis est en mesure de faire respecter une décision de la cour. Personne n’a le pouvoir de tasser le mon oncle. Tout le monde est impuissant et le mon oncle est ben content. La vache à lait reste!
Tout au long de cette saga, le petit est assailli par une foule de Cubains enragés qui lui expriment leur amour. Le petit a peur. Jamais il ne sourit, il se cache derrière les portes et derrière les culottes du mon oncle. Pendant ce temps, le père attend de revoir son fils.
J’arrête ici cette histoire. Pendant ce temps, les États-Unis sont contents. Ils prouvent à Castro qu’ils sont les plus forts. Ils montrent à Castro qu’aux États-Unis, ce pays démocratique, n’importe qui peut défier la loi, que la loi n’existe pas et n’est pas faite pour être respectée. Bonne leçon pour le dictateur! Franchement! Le Commandante doit rire dans sa barbe en se disant que si c’est ça la démocratie, mieux vaut une bonne vieille dictature!
Et l’histoire continue la semaine prochaine. avec le prochain épisode du petit Elian. Pour terminer, juste un mot sur le bogue de l’an 2000. Avez-vous remarqué qu’il a bel et bien eu lieu. Il se passe depuis deux semaines avec l’effondrement des marchés. Ce qui l’a enclenché? Microsoft et les nouvelles technologies. Le bogue a juste été un peu retardé. Et c’est parti des États. Fallait s’y attendre. À quand le prochain scandale? Bonne semaine quand même!