Une des choses les plus frustrantes dans la vie d’un ou d’une journaliste, c’est lorsque les parties à un dossier s’entendent pour ne pas faire de commentaires aux médias.
L’une des situations où l’on retrouve souvent ce phénomène, c’est lors des négociations pour le renouvellement ou la conclusion d’une convention collective.
Les deux parties commencent souvent ces négociations en demandant ou en offrant des conditions différentes que celles qu’elles seraient prêtes à accepter. C’est une question de stratégie. On peut ne pas apprécier cette façon de faire, mais elle demeure un fait incontournable de notre quotidien. Si les parties se permettaient de se confier trop ouvertement aux médias, cela risquerait d’entraver le processus de négociations. Souvent, on ne s’adressera aux médias que lorsque les négociations sont dans une impasse et que la seule voix de communication passe par le biais d’un tiers ou lorsqu’on désire obtenir l’appui du public.
En général, cette situation est parfaitement acceptable dans le cas de négociations entre une entreprise privée et ses employés. C’est cependant différent lorsqu’il s’agit de négociations entre le gouvernement et ses employés. Si les besoins d’établir des stratégies de négociations demeurent, il faut cependant reconnaître que la population est concernée au plus haut point par le résultat des négociations puisqu’en dernier ressort, ce sont leurs taxes qui servent à payer la note.
Il est donc important que ces négociations se fassent le plus ouvertement possible tout en considérant le besoin des parties de garder certaines cartes cachées dans le jeu des négociations. Alain Bessette