C’est intéressant de constater qu’il y a encore un plan d’amélioration des services chez Northwestel. Cette fois-ci, le géant du téléphone nordique propose de gonfler ses revenus mensuels en chargeant 5 $ de plus par abonné. Cette augmentation s’ajouterait à celle, cumulative, de 17 $ que les abonnés ont connue depuis 1996.
Les dirigeants de la compagnie estiment qu’il est nécessaire de hausser les frais des abonnés pour contrer les effets néfastes de l’ouverture du marché à la compétition. Mais quelle compétition? Northwestel est une filiale de BCE, propriétaire de Bell Canada.
BCE est la saveur du jour à la bourse de Toronto. Les actionnaires s’arrachent les parts à coût de centaines de millions de dollars. La compagnie est étroitement liée à Nortel, un autre géant des télécommunications. Alors, pourquoi Northwestel craint-elle tant la compétition ?
Ce n’est pas vraiment de la crainte, mais plutôt une inquiétude qu’une part de ses profits provenant des appels interurbains (donc ceux de BCE) se retrouve entre les mains de concurrents américains comme AT&T.
La meilleure solution pour assurer un service équitable dans le Nord serait sans doute que Northwestel s’intègre aux activités de Bell Canada. Cette compagnie a également haussé ses tarifs au moment de l’ouverture du marché à la concurrence. Au moins le travail serait déjà fait.
Les députés de l’Assemblée législative qui appuient le plan de Northwestel pourraient également songer à développer le réseau cellulaire de NMI Mobility. Un bon réseau cellulaire pourrait éventuellement être plus rentable dans le Nord qu’un réseau téléphonique si le CRTC donne son appui. Mais NMI Mobility est également une filiale de BCE. Comme le monde est petit…