le Vendredi 2 mai 2025
le Vendredi 23 juin 2000 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Pas beaucoup de surprises Éditorial

Pas beaucoup de surprises Éditorial
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Le budget territorial présenté par le ministre Joe Handley, le 20 juin dernier, ne réservait pas beaucoup de surprises, qu’elles soient agréables ou désagréables.

On y retrouvait une augmentation des revenus et une augmentation, plus importante, des dépenses. On se retrouve donc à vivre de nouveau avec un budget déficitaire.

La seule augmentation de taxe est l’instauration, l’an prochain, d’une taxe de 5 % sur l’occupation des chambres d’hôtel. Cette taxe devrait générer environ un million de dollars par an, une goutte d’eau dans le budget. En terme de taxation et d’imposition, la marge de manoeuvre du GTNO est cependant limitée. En effet, les impôts et les taxes perçus par le gouvernement territorial ne représentent qu’à peine le quart de son budget total alors que la subvention du fédéral compte pour près de 70 %. Actuellement, le niveau d’imposition du revenu des particuliers et des corporations est parmi les plus bas au pays. Pour parvenir à boucler son budget, le gouvernement territorial aurait donc dû augmenter ses impôts de près de 10 %. Une telle mesure aurait été très impopulaire.

D’autre part, la capacité du gouvernement de compresser ses dépenses est tout aussi limitée. En effet, une grande partie de son budget est allouée aux ministères responsables de l’éducation, de la santé et des services sociaux. Or, il s’agit de secteurs prioritaires pour le gouvernement et les dépenses dans ces secteurs ont augmenté. Le raisonnement derrière cette décision de hausser ces budgets concerne les impacts négatifs à moyen et à long terme que de telles coupures auraient sur les Ténois.

En raison des priorités du gouvernement et de sa faible marge de manoeuvre, on ne peut donc s’étonner de ce budget ni du déficit qu’il affiche.