Lorsque la question des politiques d’embauche du gouvernement des T.N.-O. revient sur le tapis, la plupart des hauts fonctionnaires passent un mauvais quart d’heure. En effet, les pourcentages concernant l’embauche de main d’¦uvre autochtone aux postes hiérarchiques plus élevés indiquent depuis des années une sous-représentation de certaines catégories de main d’oeuvre.
Le problème, c’est lorsqu’on accuse ces hauts fonctionnaires de négligence ou de mauvaise foi dans l’application des politiques d’action positive. Il peut certes y avoir de tels cas, mais la question cruciale ne repose pas à ce niveau mais bien à celui plus complexe du manque de formation et du faible niveau d’instruction des populations ciblées par cette politique. Qu’on le veuille ou non, on ne s’improvise pas gestionnaire. On le devient à la suite d’études ou après avoir passé plusieurs années à grimper les échelons pour finalement se retrouver à un poste de décideur. Actuellement, les Autochtones qui terminent leurs études post secondaires n’ont aucune difficulté à se trouver un emploi au gouvernement. Les différents ministères se les arrachent afin d’augmenter leur ratio de participation de main d’¦uvre autochtone.
Le gouvernement aurait plus de problèmes s’il imposait aux ministères d’embaucher des membres de ces populations cibles sans égard aux compétences nécessaires pour remplir ces postes. On se retrouverait rapidement dans un beau fouillis administratif et ce serait la prestation des programmes (donc la population) qui en souffrirait.
La clé du succès des programmes d’action positive repose donc sur le succès des programmes d’encouragement aux études post secondaires.