le Mardi 13 mai 2025
le Vendredi 22 septembre 2000 0:00 Éditorial

Conservons l’énergie Éditorial

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La récente décision du GTNO demandant à la Société d’énergie des T.N.-O. (SETNO) de ne pas marcher dans les plates-bandes des compagnies d’électricité du secteur privé est satisfaisante.

En effet, la SETNO ferait une concurrence déloyale à ces compagnies puisque leur mode de gestion est différent. En tant que société d’État, la SETNO n’a pas la même exigence financière qui consiste à générer des profits. Elle pourrait donc utiliser cet avantage pour éliminer de ce secteur certaines entreprises bien implantées aux Territoires.

Cependant, il ne faudrait pas que le gouvernement fasse l’erreur de tenter de privatiser cette Société. Actuellement, elle est la seule à être en mesure de fournir de l’électricité dans les petites communautés éloignées à un prix qui soit abordable. Après tout, dans ces petites communautés, c’est souvent le gouvernement lui-même qui est le principal client, tant à titre de propriétaire des édifices à bureau qu’à titre de principal bailleur de fonds pour payer la facture d’électricité des logements sociaux. Si toute l’infrastructure de production d’électricité passait aux mains de l’entreprise privée, nos impôts serviraient alors à payer en partie les profits de ces compagnies.

Bien que la décision du gouvernement du Nunavut de ne pas continuer à opérer conjointement la SETNO exerce une forte pression sur la gestion de cette organisation, il n’en reste pas moins qu’il est indispensable que le GTNO reste engager dans cette Société, ne serait-ce que pour éviter que nos impôts ne servent pas simplement à remplir les poches de certains individus bien nantis.