La Marche des femmes du 7 octobre dernier permet à nouveau de réfléchir sur la situation des femmes dans le Nord, au Canada et dans le monde; situation de pauvreté, d’inéquité et d’injustice.
Le Nord n’échappe pas au phénomène de la pauvreté des femmes. La pauvreté est liée à plusieurs facteurs. Par exemple, la pauvreté est liée au niveau de scolarité. On ne peut guère s’étonner de cela : les personnes les plus instruites sont également celles qui sont les plus aptes à répondre aux exigences du marché du travail. La pauvreté est aussi liée au sexe, et cela n’est pas du tout normal.
Les raisons derrière ce lien de cause à effet reposent souvent sur l’inéquité et l’injustice auxquelles fait face toute femme dès sa naissance. Dans plusieurs familles, les jeunes filles sont conditionnées à adopter des comportements et des attitudes plus « féminines », ce qui est souvent synonyme de servilité. En grandissant, elles se voient aussi offrir des avenues professionnelles qui se situent en plein c¦ur des batailles pour l’équité salariale, dans des ghettos d’emploi très « féminins ». Et cela, c’est si elles sont chanceuses et évitent les grossesses précoces, se retrouvant à l’adoslescence avec un ou deux enfants à charge, ce qui, il faut l’avouer, rend ardue l’acquisition de compétences académiques essentielles.
L’injustice repose aussi sur les attitudes et les comportements de leurs conjoints. Lorsqu’une rupture survient, c’est la femme qui se retrouve souvent avec le fardeau de s’occuper, seule, des enfants. Il devient alors difficile soit de poursuivre des études soit de mener une vie professionnelle complète. Et ça, c’est quand elles n’ont pas à courir tous les mois pour obtenir un support financier du père.
L’injustice, c’est quant les femmes se font traiter de mauvaises mères si elle tentent des compromis entre leur vie familiale et leur vie professionnelle. On parlera peu souvent du mauvais père. L’injustice, c’est cette grosse marche que notre société n’arrive pas à monter.