Il est parfois difficile pour un ménage de se débrouiller avec un nouvel enfant tout en conservant le même revenu familial. Au moins, le gouvernement versera quelques allocations familiales. La situation est la même pour les organisations francophones. Deux nouvelles organisations viennent se joindre à la table mais sans que de nouvelles ressources ne viennent alimenter les budgets des associations francophones.

Il faut aussi envisager pour bientôt l’émergence d’un autre groupe, la radio francophone CIVR. Comment la communauté pourra-t-elle appuyer la mise en place et le développement de ce nouvel outil de communication? La fin de semaine dernière tous ont consenti à se serrer un peu la ceinture afin de pouvoir accorder un petit budget aux nouveaux venus. Cela sera-til possible avec une nouvelle association?

Il faudra tout un travail de lobbying afin de convaincre le gouvernement fédéral de revoir à la hausse le niveau de financement des organismes francophones des T.N.-O. Il faudra les sensibiliser à la réalité du Grand Nord et à la vitalité des organisations francophones qui y ¦uvrent. À quoi sert de financer des projets de développement si les ressources ne sont pas suffisantes pour en assurer la survie?

Le journal a été de nombreuses années dans cette situation alors que d’importantes sommes d’argent était investies dans son développement, mais sans que l’infrastructure gouvernementale ne soit prête à reconnaître det organe de presse. Il aura fallu attendre quelques années afin que les ministères considèrent le journal sur un même pied que ses contreparties de langue anglaise.

Espérons que les développements de la francophonie ne se feront pas au détriment des organisations existantes mais bien en s’appuyant sur des sources de financement équitables.