Lorsqu’on traite d’un sujet comme l’environnement, on s’aperçoit rapidement qu’il s’agit là d’une question d’intérêt collectif. Cependant, les comportements individuels semblent jouer un rôle important dans le Nord. En effet, plusieurs organisations ont établi des politiques claires quant au recyclage. Malheureusement, ces politiques ne précisent pas les processus de contrôle qui en assureront leur application. Il revient donc aux individus d’assurer l’ application de ces principes de recyclage.

De plus, dans le Nord, on ne retrouve aucune mesure coercitive qui inciterait les individus à agir de façon socialement acceptable en matière de recyclage. Dans certaines municipalités du Sud, il est obligatoire de séparer préalablement ses déchets pour en extraire les matières recyclables. Personne ne paiera d’amende, mais les réfractaires devront aller eux-même disposer de leur déchet et ils paieront quand même leur taxe municipale. Il n’existe pas de telles mesures ici!

Ce qui est décourageant pour les personnes exerçant des pratiques de recyclage, c’est que la somme de leurs efforts ne représentent souvent qu’une infime portion des matériaux recyclables.

Ce qu’il faut, c’est prendre une décision collective et s’assurer que tous s’y conforment. Il y aura certainement des personnes réticentes à prendre ce virage écologique, des personnes qui détestent changer leur petite routine même si elle est dommageable pour l’environnement, mais c’est le cas dans tout changement.

Cette décision collective devrait viser non seulement les pratiques de recyclage au foyer, mais aussi celles des entreprises et des institutions gouvernementales.

De plus, si un débat public se produit sur cette question, on pourra plus aisément départager les gens qui se gargarisent de beaux principes écologiques et ceux qui y croient vraiment. Alain Bessette