le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 15 juin 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Éliminons deux options Éditorial

Éliminons deux options Éditorial
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Le plus récent rapport sur les possibilités de traitement de la poussière d’arsenic à la mine Giant laisse songeur.

Le but de ce rapport était de réduire le nombre d’options possibles pour le traitement de cette matière toxique et d’en souligner les avantages et désavantages financiers et techniques. Deux des options retenues, les moins dispendieuses, ont aussi pour conséquences de ne régler que partiellement le problème puisque l’arsenic serait toujours présent bien que sous une forme plus stable.

L’option qui consiste à geler les chambres contenant la poussière d’arsenic grâce à un immense système de réfrigération repose sur le principe qu’une bonne partie du sous-sol est déjà gelée en permanence, le pergélisol. Â la lecture du rapport, on s’aperçoit que ce modèle n’a pas tenu compte d’un phénomène écologique important, le réchauffement de la planète. Les conséquences à long terme de ce phénomène devrait avoir des impacts sur le niveau de pergélisol entourant la mine. C’est donc dire que le système de réfrigération devra être accru en fonction du dégel graduel du sol. De plus, on aura toujours ces centaines de milliers de tonnes d’arsenic tout près de nous. Rien de vraiment réglé!

La solution visant à stabiliser l’arsenic dans des blocs de ciment cause aussi des problèmes à long terme. Tout d’abord, il faudra trouver un endroit pour les entreposer car le produit final sera encore plus volumineux que les résidus actuels dont on veut se débarrasser. De plus, quelle sera la durée de vie de ces blocs de ciment? Un siècle? Deux siècles? Ces chiffres semblent énormes, mais il ne faut pas rejeter sur le dos des générations futures la responsabilité de régler définitivement ce problème. Leur seule avantage sera de probablement disposer de meilleurs procédés techniques que notre génération.

Décidément, ces deux options, bien que moins dispendieuses, ne règlent pas vraiment le problème et on espère que le gouvernement ne sera pas tenté de les retenir.