Le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest semble fortement intéressé par le développement hydroélectrique. Le potentiel de la région ne laisse aucun doute.
Le problème réside surtout dans la façon dont le gouvernement présente ses projets, notamment celui-ci.
En embauchant un consultant de l’Alberta qui présente un côté de la médaille et vante les mérites de l’hydroélectricité, le doute s’installe quant au sérieux du rapport préliminaire qui est présenté aux médias. « L’hydroélectricité constitue une énergie verte », tel qu’indiqué dans le rapport, semble une affirmation prématurée, surtout si l’on se fie aux désastres écologiques survenus au Québec.
Certes, utiliser les systèmes fluviaux des T.N.-O. n’entraînera possiblement pas l’inondation de milliers d’hectares. Cependant, plusieurs espèces de poissons vivent dans des rapides et des lacs à certaines périodes de leur vie pour assurer leur reproduction. Même si une infime partie des rives est inondée, cela modifie l’habitat des poissons et menace la survie de certaines espèces.
Il ne s’agit pas de rejeter du revers de la main le développement du potentiel hydroélectrique, il suffit simplement de présenter une vision équilibrée.
Voilà ce qui fait défaut. L’ébauche du consultant manque de crédibilité car elle ne présente qu’un côté de la médaille.
En décrivant clairement les effets, les bons comme les mauvais, qu’entraîneraient la construction de barrages le long du Fleuve Mackenzie, le GTNO ferait preuve d’une plus grande transparence et prouverait que l’avenir des T.N.-O., autant en ce qui concerne l’économie que l’environnement, lui tient à coeur. Karine Massé