le Lundi 21 avril 2025
le Vendredi 20 juillet 2001 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Une question de choix Éditorial

Une question de choix Éditorial
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La question de la xénotransplantation d’organes semble susciter une certaine controverse surtout au niveau des risques de transmission de maladies entre animaux et êtres humains et aussi au niveau de ses conséquences morales.

Résoudre la question des risques de transmission de virus est simple et complexe à la fois. C’est simple car il suffit de prendre les précautions médicales qui s’imposent. Mais, c’est également complexe car lesdites précautions supposent la réalisation de tout un tas de recherches préalables et l’implantation d’infrastructures médicales pertinentes. Les craintes médicales soulevées s’appuient sur une expérience récente douloureuse, celle de la transmission du virus du sida à des milliers de personnes lors de transfusion de sang. Malgré tout, cette pratique médicale se poursuit et de nombreux accidentés lui doivent la vie. La question morale soulevée est tout aussi facile à résoudre. Il s’agit de laisser les gens choisir en raison de leurs croyances religieuses ou de leur philosophie.

Notre société reconnaît les bienfaits et la nécessité de procéder à des transfusions sanguines dans le cadre d’actes médicaux. Pourtant, il existe des courants religieux qui considèrent cette procédure comme étant une infraction à la volonté divine. C’est leur choix.

Au IIe siècle, un courant religieux, l’adamisme, prônait la nudité totale en se basant sur le principe que Dieu avait créé l’être humain nu et non revêtu d’une peau de cochon ou d’un tissu de coton. C’est leur choix et je ne le partage que dans des circonstances très particulières.

De toute façon, même si les courants religieux et philosophiques canadiens prédominants arrivaient à proscrire la xénotransplantation au Canada, il y aura toujours un pays, quelque part, où il sera possible à une tête de cochon comme moi d’obtenir une telle transplantation d’organe.