Si j’avais des ailes… je m’envolerais vers les petites communautés éloignées. J’irais passer quelques jours de vacances à Gjoa Haven et j’irais tremper l’orteil dans l’océan Arctique.

Si j’avais les ailes d’un ange, disais-je, puisque les ailes de fer coûtent la peau des fesses ! Les coûts de transport sont élevés pour se déplacer dans le Grand Nord canadien, ce n’est pas un secret. Il n’y a que très peu de chance pour monsieur-madame-tout-le-monde d’aller faire un tour dans les villages sans dépenser une belle petite somme. Ainsi donc, il apparaît incontournable que le gouvernement des Territoires du Nord-Ouest exerce certaines pressions sur les compagnies aériennes afin d’obtenir de meilleurs tarifs.

Le tourisme est une industrie viable à long terme, si l’on investit et l’on met les efforts dès maintenant pour développer un réseau de transport fiable.

Avec sa stratégie routière, et les investissements majeurs qui seront injectés dans l’infrastructure routière des Territoires au cours des prochaines années, le GTNO fait un pas dans la bonne direction. Cependant, l’avion demeure le seul moyen pour rejoindre l’ensemble des communautés, été comme hiver.

Tant que les prix seront exorbitants, même la nouvelle liaison aérienne Vancouver-Edmonton, dédiée aux nombreux touristes japonais qui prennent d’assaut le Nord, ne sera pas utilisée à pleine capacité.

Et que dire des Ténoises et Ténois qui ont la bougeotte et qui voyageraient sûrement davantage sur des ailes de fer advenant une réduction des tarifs. L’annonce d’un investissement de 900 000 dollars dans l’industrie touristique des T.N.-O. est une bonne chose, mais il faut d’abord que les touristes puissent se rendre à destination ! Le GTNO devrait donc concentrer ses efforts sur le transport aérien.