Le gouvernement des T.N.-O. a entamé publiquement son processus de consultation et de révision de la Loi sur les langues officielles des T.N.-O. Le processus prendra de nombreux mois, le dépôt du rapport définitif étant prévu en 2003. Pendant ce temps, toutes les langues des T.N.-O., à l’exception de l’anglais, perdront du terrain. On l’a vu en début de réunion, la situation des langues dans le Nord, notamment des langues autochtones, est des plus précaires. Les statistiques le démontrent : certaines langues sont littéralement en voie de disparition.
Réviser une loi, c’est important! L’expérience des années indique souvent des lacunes juridiques qu’une réforme peut corriger. Il ne faut cependant pas profiter du processus de réforme pour justifier à nouveau une absence d’engagement ferme de nos élus.
Au lendemain de cette réunion du Comité de révision de la Loi, peu de choses avaient changé à l’Assemblée législative. Aucun député, ni ministre n’a pris la parole dans sa langue maternelle, sauf pour balbutier quelques mahsi cho ici et là. Aux postes d’interprétation, seul l’inuktitut et le chipewyan étaient actifs. Heureusement, le président de l’Assemblée, Tony Whitford, utilisait régulièrement le français pour inviter les députés à faire leurs déclarations. Malgré tout, nos modèles ont flanché
lamentablement. Même le président du Comité de révision n’a pas parlé dans sa langue lors de déclarations de députés ou lors de la période de questions.
Il faut apprendre à travailler avec les lois actuelles, même si on en est insatisfaitcar il faut que les choses changent immédiatement. Il est temps pour les députés territoriaux de se retrousser les manches et, au minimum, de faire preuve de fierté dans leurs langues maternelles.