Groenewegen, sortie côté jardin! Miltenberger, entrée, côté cour! La parade théâtrale se poursuit au Cabinet. Une comédie burlesque, en deux actes, avec en trame de fond un petit conflit d’intérêt et une trop bonne récolte de navets pour le premier ministre Kakfwi. Tels auraient pu être nos titres et nos descriptions au cours des dernières semaines de travaux de l’Assemblée législative.
Le premier ministre territorial s’en est bien sorti dans toute cette histoire, malgré qu’il ait perdu une ministre forte et une collaboratrice de longue date. Les règles du jeu ne lui laissent malheureusement pas une bien grande marge de man¦uvre lorsque vient le temps d’effectuer des remaniements ministériels. Avec la nomination des ministres figée selon la règle de représentativité régionale dite du 2-2-2, Stephen Kakfwi n’a que peu de poids dans la nomination des membres du Cabinet : un vote sur 14, comme tous les autres députés.
À quelques semaines du début des séances de consultation publique sur cette question, entre autres, il serait bon que la population se fasse entendre. Quel poids doit-on accorder à la représentativité régionale au sein du Cabinet? Cette représentativité doit-elle se faire au détriment de la qualité des membres du Cabinet? Faites l’exercice qui consiste à identifier, parmi l’ensemble des députés, les six personnes qui constitueraient le meilleur Cabinet. La représentativité régionale est-elle respectée? Dans bien des cas, la réponse sera négative.
Il faut rapidement trouver une formule qui permette de constituer un Cabinet respectant les besoins de la communauté. Après tout, si les circonscriptions électorales sont représentatives de la distribution de la population, il me semble bien inutile d’ajouter une règle aussi contraignante pour décider des nominations au Cabinet. Alain Bessette