le Samedi 3 mai 2025
le Vendredi 18 janvier 2002 0:00 | mis à jour le 20 mars 2025 10:35 Éditorial

Un vieux problème qui refait surface Éditorial

Un vieux problème qui refait surface Éditorial
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L’article en page 7 sur la proportion de prisonniers d’origine autochtone soulève une problématique intéressante bien que difficile à résoudre.

Depuis de nombreuses années, c’est un fait établi que la proportion de prisonniers autochtones dépasse de beaucoup celle de l’ensemble de la population canadienne. On parle ici d’un pourcentage de 18 % de l’ensemble des détenus alors que les autochtones ne représentent qu’environ 4 % de la population.

Est-ce la faute du système judiciaire?

Il se peut que le système judiciaire ait démontré, il y a 20 ou 30 ans, une attitude négative envers les prévenus autochtones, mais cette situation a bien changé.

Au niveau fédéral, il existe maintenant toute une panoplie de services destinés spécifiquement à l’application de la justice auprès des Autochtones. Ainsi, la stratégie et le réseau de justice autochtone établissent les grandes lignes directrices du gouvernement dans son intervention judiciaire auprès des peuples autochtones : peines alternatives, déjudiciarisation du processus, tribunaux alternatifs et tribunaux tribaux et les cercles de paix sont autant de mécanismes qui permettent au gouvernement d’adapter son système judiciaire à cette problématique particulière.

Malgré tout, la situation persiste. La solution ne passe cependant pas par une abdication du système de justice face aux prévenus autochtones. Un principe demeure : il y a des lois et on doit les respecter!

La seule solution à long terme qui pourrait diminuer cette proportion doit nécessairement toucher la situation socio-économique des peuples autochtones. Pauvreté et alcoolisme sont les véritables responsables de cette situation et c’est en s’attaquant à ces deux facteurs étroitement liés qu’on pourra parvenir enfin à régler le problème.